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Des véhicules de police incendiés pendant une manifestation contre l'extrême droite, le 15 avril 2022 à Örebro, dans le Centre de la Suède. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Peu avant 19h00 (17h00 GMT), la police indiquait dans un communiqué qu'un "total de quatre policiers (étaient) blessés - l'un d'entre eux a reçu une pierre sur la tête". "Un membre du public a aussi été blessé après avoir reçu une pierre sur la tête", est-il précisé. Un peu plus tard, un cinquième blessé avait été annoncé parmi les policiers.
Enfin, une porte-parole des forces de l'ordre avait fait état de nouveaux blessés. "Trois ou quatre autres policiers blessés, tous avec des blessures légères. Il y a, par exemple, des bras cassés et des policiers qui ont été frappés par des pierres", a affirmé au quotidien Aftonbladet Diana Qudhaib.
La manifestation, qui rassemblait quelque 200 personnes selon les médias locaux, a été dispersée en début de soirée.
C'est le deuxième jour consécutif qu'un incident de ce type se produit en marge d'un rassemblement du mouvement anti-immigration et anti-Islam "Ligne dure" dirigé par le Dano-Suédois Rasmus Paludan, qui organise actuellement une tournée en Suède en ciblant des quartiers à forte communauté musulmane.
À chacun de ses rassemblements, avec quelques sympathisants seulement, il brûle un Coran, ou s'essaie à l'autodafé.
À Örebro, sa manifestation s'est tenue dans un parc à proximité du centre-ville et non pas dans le quartier initialement envisagé. Jeudi 14 février, des troubles avaient éclaté en fin d'après-midi à Linköping, faisant trois blessés parmi les policiers.
La cheffe du gouvernement a condamné ces débordements et les attaques contre les forces de l'ordre.
"En Suède, les gens sont autorisés à exprimer leurs opinions, qu'elles soient de bon ou de mauvais goût, cela fait partie de notre démocratie. Peu importe ce que vous pensez, vous ne devez jamais recourir à la violence. Nous ne l'accepterons jamais", a dit Magdalena Andersson à l'agence de presse TT.
"C'est exactement le genre de réactions violentes qu'il (Rasmus Paludan, ndlr) veut voir. Le but même est d'inciter les gens à s'opposer les uns aux autres", a-t-elle ajouté. M. Paludan a provoqué des incidents à plusieurs reprises ces dernières années.
En novembre 2020, il avait été arrêté en France puis expulsé. Cinq autres militants avaient été arrêtés en Belgique peu après, accusés d'avoir voulu "propager la haine" en brûlant un Coran à Bruxelles.