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Manifestation de l'opposition devant un bureau de vote de Tirana, le 30 juin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Aucun incident grave n'avait été signalé lorsque les bureaux de vote ont fermé à 17h00 GMT. Une heure avant, la participation, très faible, n'atteignait pas 20%, selon les autorités électorales.
L'État des Balkans est englué dans une crise politique depuis février, lorsque les députés de droite ont démissionné du Parlement et organisé des manifestations, parfois émaillées de violences, pour obtenir le départ du Premier ministre socialiste Edi Rama.
La droite accuse Edi Rama de fraude électorale lors d'élections précédentes et de liens avec le crime organisé, allégations que réfute l'intéressé.
L'Albanie saura à l'automne si les États-membres de l'UE acceptent d'ouvrir des négociations d'adhésion. La plupart des États membres sont prêts à engager ces négociations, mais la France, les Pays-Bas et le Danemark freinent le processus d'adhésion. Des réserves sont également formulées en Allemagne.
Edi Rama a refusé de reporter ce scrutin municipal malgré la décision en ce sens du président Ilir Meta, un de ses adversaires politiques, qui avait expliqué vouloir préserver la stabilité du pays. Dominé par les socialistes, le Parlement a déclaré cette décision anticonstitutionnelle et engagé une procédure de destitution du président.
Dans plus de la moitié des 61 communes, les candidats socialistes sont seuls en lice. Ailleurs, ils sont opposés à des adversaires de petits partis ou à des indépendants.
"Cette journée confirme que personne ne peut se jouer du peuple (...) Et qui ose priver le peuple de sa souveraineté ne trouvera qu'une fin misérable et honteuse", a déclaré à la presse M. Rama après avoir voté.
L'opposition, qui contrôle aujourd'hui à peu près la moitié des municipalités, a déjà prévenu qu'elle ne reconnaîtrait pas le résultat du vote.
Dans la capitale Tirana, des groupes de plusieurs dizaines de partisans de l'opposition ont manifesté dimanche 30 juin devant des bureaux de vote aux cris de "Ne votez pas!" et "Rama, va-t-en!".
"Personne ne m'empêchera de voter", a déclaré Arjan Celi, un ingénieur de 45 ans, passant à travers les manifestants pour voter. Dans la foule des manifestants, Entela Mushi, un économiste, affirmait: "Ces élections ne seront pas reconnues et nous résisterons avec force".
AFP/VNA/CVN