Les Frères musulmans, dont est issu le président égyptien déchu Mohamed Morsi, ne "pactisent pas avec des putschistes" et rejettent l'offre d'entrer au nouveau gouvernement, a indiqué le 10 juillet un porte-parole du mouvement islamiste. "Nous ne pactisons pas avec des putschistes. Nous rejetons tout ce qui émane de ce coup" militaire, a déclaré Tareq al-Morsi, au sujet de l'offre formulée par le nouveau Premier ministre. Dans la nuit, un porte-parole de la présidence, Ahmed al-Muslimani, cité par l'agence officielle Mena, avait indiqué que Hazem Beblawi, désigné le soir du 9 juillet, allait offrir "quelques postes" au sein du gouvernement de transition au Parti de la Liberté et de la Justice, le bras politique des Frères musulmans. Après des violences au Caire ayant fait le 8 juillet, selon les urgences, au moins 51 morts lors d'un rassemblement pro-Morsi, les Frères musulmans avaient appelé au "soulèvement (...) contre ceux qui sont en train d'essayer de (...) voler la révolution avec des chars". M. Morsi a été déposé le 3 juillet par l'armée, après des manifestations monstres de l'opposition réclamant son départ.
AFP/VNA/CVN