Le président islamiste égyptien Mohamed Morsi, destitué et arrêté par l'armée le 3 juillet, ne reconnaît pas l'autorité du tribunal qui doit le juger pour "incitation au meurtre" à partir du 4 novembre, a annoncé le 28 octobre la coalition de ses partisans. "Aucun avocat --égyptien ou étranger-- ne défendra le président élu Mohamed Morsi, car le président ne reconnaît pas ce procès ni aucune action ou processus issu du coup d'État", annonce dans un communiqué l'Alliance pour la démocratie et contre le coup d'État, une coalition des partisans du seul chef de l'État élu démocratiquement en Égypte. M. Morsi, détenu au secret par l'armée qui a nommé un gouvernement et un président intérimaire dès le 3 juillet, doit comparaître à partir du 4 novembre devant un tribunal du district du Caire au côté de 14 autres personnes pour "incitation au meurtre" de manifestants le 5 décembre 2012, quand il était au pouvoir. Depuis le 14 août, jour où policiers et soldats ont tué des centaines de manifestants pro-Morsi en dispersant leurs rassemblements au Caire, plus d'un millier de ses partisans ont été tués dans diverses manifestations. Et, dans un implacable processus de répression lancé par le gouvernement dirigé de facto par les militaires, plus de 2.000 frères musulmans ont été arrêtés, dont les principaux leaders de la confrérie, également accusés d'incitation au meurtre ou meurtre de manifestants.
AFP/VNA/CVN