Quatre soldats ont été tués le 10 octobre dans un attentat suicide dans le Sinaï, où les attaques visant les forces de l'ordre se multiplient depuis la répression sanglante de partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi, selon des responsables de la sécurité. Un inconnu a précipité sa voiture bourrée d'explosifs sur un poste de contrôle routier tenu par des militaires au sud de Al-Arish, la principale ville du Nord de cette péninsule frontalière de la bande de Gaza et d'Israël, selon deux officiers qui ont requis l'anonymat. Au moins cinq attaques ont visé les forces de l'ordre en quatre jours. Trois autres soldats ont été blessés dans l'attentat. Le 7 octobre, des attaques visant l'armée ou la police, notamment à Al-Tur, non loin des stations balnéaires de la mer Rouge, avaient tué neuf soldats et policiers, au lendemain de heurts ayant fait 57 morts entre les forces de l'ordre et des manifestants réclamant le retour au pouvoir du président Morsi. Un groupe jihadiste basé dans le Sinaï, Ansar Beit al-Maqdess, lié à Al-Qaïda, a revendiqué le 9 octobre l'attentat d'Al-Tur, "en représailles à l'assassinat de milliers de musulmans" le 14 août.
AFP/VNA/CVN