Effondrement d'une mine au Venezuela : les autorités confirment la mort de 16 personnes

Les autorités vénézuéliennes ont confirmé vendredi 23 février le bilan de 16 personnes tuées dans l'effondrement d'une mine d'or illégale dans le Sud du pays et annoncé l'évacuation de quelque 200 personnes de la zone, tandis que les recherches d'éventuelles autres victimes se poursuivent.

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Les funérailles d'un mineur tué dans l'effondrement d'une mine d'or illégale, le 22 février 2024 à La Paragua, dans l'État de Bolivar, au Venezuela.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'accident, qui a également fait 16 blessés, s'est produit mardi après-midi 20 février dans la mine Bulla Loca, à sept heures de navigation fluviale de La Paragua, dans l'État méridional de Bolivar. Des dizaines de mineurs travaillaient dans la carrière à ciel ouvert lorsqu'un glissement de terrain s'est produit.

"Aucun autre décès n'a été signalé", a assuré vendredi 23 février le gouverneur de l'État, Angel Marcano, lors d'une conférence de presse, rejetant les informations faisant état de nouvelles victimes. Il a cependant assuré que les opérations de recherches allaient se poursuivre pendant un mois encore.

Le précédant bilan des autorités faisait état de 15 morts. Mercredi 21 février, Yorgi Arciniega, maire de la municipalité d'Angostura, qui comprend La Paragua, avait évoqué un bilan de 25 morts et 15 blessés.

Un mineur s'est de son côté dit auprès de l'AFP certain que l'accident avait fait davantage de victimes. "Ce jour-là, sans compter les blessés, nous avons sorti 25 morts", a-t-il assuré sous couvert d'anonymat de peur de représailles.

"Je pense que 30 personnes étaient enterrées là, sans exagérer. Il y avait 500 paleros (mineurs informels) sur 7 ou 8 m. Il y a beaucoup de gens enterrés, mais ils ne nettoient pas l'endroit où se trouvent les morts, (parce que) c'est dangereux", a poursuivi l'homme de 46 ans.

Le corps d'un mineur décédé dans l'effondrement d'une mine illégale est transporté dans un camion, le 21 février 2024 à La Paragua, dans l'État de Bolivar, au Venezuela.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon son récit, la mine était dirigée par des indigènes, en coordination avec une ancienne bande criminelle opérant dans la région.

La région de Bolivar abrite d'importantes réserves d'or, de diamants, de fer, de bauxite ou de quartz. Des mines y sont exploitées par l'État, mais aussi par des groupes illégaux.

En décembre, au moins 12 personnes avaient trouvé la mort dans l'effondrement d'une mine dans la communauté indigène d'Ikabaru, dans le même État.

AFP/VNA/CVN

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