>>Les maisons françaises de Huê
Cette maison s’est effondrée le 22 septembre à 12h40. Trân Thi Nga, 36 ans, était alors la deuxième victime morte dans l’accident à être retirée des décombres. Peu auparavant, Lê Thi Quy Huong, 47 ans, une vendeuse de légumes résidant au premier étage, était décédée des suites de ses blessures. Six autres personnes blessées ont été hospitalisées à l’hôpital Viêt-Duc (Vietnam - Allemagne), l’hôpital de Bach Mai, l'hôpital de Saint-Paul.
Scène de l’accident de l’ancienne maison à la française du 107, rue Trân Hung Dao (Hanoi), le 22 septembre. |
«La maison a tremblé fortement, et puis ensuite tout est tombé, sous les décombres, je me suis affolée», relate Nguyên Thi Tiêu.
Mme Liên, témoin des évènements, déclare : «J’ai entendu un bruit fort avant l’effondrement de la maison ».
Les seize familles résidant dans les lieux ont été accueillies temporairement dans la zone de logement CT1 du quartier de Dinh Công, dans l’arrondissement de Hoàng Mai.
Une victime est soignée le 22 septembre dans l'Hôpital d'amitié Vietnam-Allemagne. |
La police, les pompiers et du personnel médical sont intervenus pour porter assistance aux victimes, évaluer les pertes et enquêter sur les causes de l'accident. Entre temps, la ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên, a demandé aux hôpitaux de s’efforcer de bien soigner les blessés.
Les causes
Selon la Compagnie générale des chemins de fer du Vietnam, responsable de la gestion de cette maison, ce sont la dégradation des lieux et les fortes pluies qui ont conduit à cet accident.
Les forces de secours recherchent les victimes. |
La plupart des maisons construites par les Français avant 1954 servent de bureau à des administrations ou à des compagnies. Compte tenu de leur âge, si elles ne sont pas souvent entretenues, elles se dégradent très vite, selon le Service de la construction de Hanoi.
Hanoi possède 970 anciennes maisons ou villas à la française qui sont réparties en trois groupes. Le premier correspond aux bâtiments protégés en tant que patrimoine, l’architecture originale doit être préservée. Le deuxième concerne ceux dont la structure intérieure peut être aménagée ou améliorée. Et le dernier, ceux qui sont considérés comme sans valeur particulière : ils peuvent être détruits.
«Cette villa qui date de 1905 est classée dans le groupe 2 des anciens bâtiments. Selon la réglementation, les anciennes maisons de ce genre doivent être obligatoirement réparées en cas de dégradation. Le secteur des chemins de fer en a la gestion et la loue depuis longtemps, il est censé connaître parfaitement la situation et est donc responsable de la sécurité», explique M. Hoàng Tu, responsable du service de la construction de la capitale.
«À ce jour, le Comité populaire de l’arrondissement de Hoàn Kiêm n’a jamais reçu de demande de réparation ou d’amélioration pour cette maison», ajoute Truong Dinh Hai, chef du bureau de gestion urbaine de l’arrondissement de Hoàn Kiêm.
Hai Vu/CVN