Effet boule de neige et avalanche de talents pour le tennis canadien

Après les États-Unis, la Suède, la Serbie ou l'Espagne, le Canada, nouvelle place forte du tennis mondial? Avec les prodiges Bianca Andreescu, Denis Shapovalov et Felix Auger-Aliassime, le rouge de la feuille d'érable est devenu incandescent sous le soleil d'Indian Wells.

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La Canadienne Bianca Andreescu face à l'Espagnole Garbine Muguruza en quarts de finale du Masters 1000 d'Indian Wells, le 13 mars.
Photo: AFP/VNA/CVN

La tempête Bianca Andreescu renverse tout sur son passage: elle n'a laissé qu'un petit jeu (6-0, 6-1) en quarts de finale à l'ancienne N°1 mondiale Garbine Muguruza.

À 18 ans, la révélation du début de saison, née au Canada de parents roumains, va disputer vendredi 15 mars le match le plus important de sa jeune carrière contre l'Ukrainienne Elina Svitolina, 6e mondiale. Mais, il en faudrait plus pour la perturber.

"Je rêve en grand et je ne me fixe pas de limite (...) La confiance est la base de tout. Comme j'ai beaucoup gagné cette année, ma confiance est au plus haut", explique celle qui a remporté 26 matches en 2019, plus qu'aucune autre joueuse du circuit.

Alors qu'elle avait débuté 2019 à la 152e place mondiale, l'Ontarienne, supportrice acharnée de la franchise NBA des Toronto Raptors, est arrivée à Indian Wells après une finale à Auckland en janvier et une demi-finale à Acapulco le mois dernier, avec le 60e rang du classement WTA.

Elle sera au pire, en cas de défaite vendredi 15 mars, 37e mondiale dans le prochain classement hebdomadaire mondial, mais elle peut viser beaucoup plus haut dans une hiérarchie féminine en manque de stabilité.

Centre national à Montréal

Le Canadien Denis Shapovalov face au Polonais Hubert Hurkacz en 8es de finale du Masters 1000 d'Indian Wells, le 13 mars.
Photo: AFP/VNA/CVN

Comme ses camarades Denis Shapovalov (19 ans, 25e mondial) et Félix Auger-Aliassime (18 ans, 58e), éliminés respectivement en 8e de finale et au 3e tour à Indian Wells.

"Il y a eu un effet boule de neige après les résultats réussis avant nous par Danny (Nestor), Vasek (Pospisil) et Milos (Raonic)", avance Shapovalov, déjà demi-finaliste de deux Masters 1000 (Toronto 2017, Madrid 2018).

"Mais le plus important, c'est qu'on a eu un bon groupe de jeunes joueurs qui a passé beaucoup de temps ensemble à s'entraîner et à disputer des tournois. Avec Felix, on était rivaux chez les juniors, mais on se motivait beaucoup l'un l'autre", rappelle "Shapo".

Andreescu, Shapovalov et Auger-Aliassime sont tous trois passés pas le Centre national de Montréal, créé par la Fédération canadienne en 2007, une première dans l'histoire du tennis d'un pays qui travaillait jusque là avec des poles provinciaux.

"On a un des meilleurs programmes juniors au monde, mais avant on les laissait à eux mêmes après les juniors. Là où on a fait un grand pas, c'est de bien soutenir nos athlètes sur plusieurs années après les juniors", avance Martin Laurendeau, ancien capitaine de l'équipe du Canada de Coupe Davis et ex-coach de Shapovalov.

"Une inspiration et une joie"

Si le tennis est encore loin de rivaliser avec le hockey sur glace, le sport roi au Canada, son statut a changé grâce aussi à l'apport d'entraîneurs venus de France, comme Louis Borfiga qui a formé Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils, avant de devenir responsable du haut-niveau canadien en 2006.

"La France est une belle référence pour nous. C'est un pays qui a toujours produit des joueurs exceptionnels. On a intérêt à essayer d'apprendre d'un pays comme eux, même si c'est un pays de Grand Chelem qui a des moyens 100 fois plus importants que nous", explique Martin Laurendeau.

Auger-Aliassime est entraîné par Fréderic Fontang, ancien joueur pro dans les années 1990, et Andreescu a travaillé de 15 à 17 ans avec Nathalie Tauziat, ancienne N°3 mondiale et finaliste à Wimbledon.

"Elle m'a apporté beaucoup, car c'est une ancienne joueuse qui sait comment se comporter en match, comment aborder les tournois. Elle m'a permis de très bien débuter ma carrière pro, je lui dois beaucoup", souligne Andreescu.

À 28 ans, Milos Raonic, entraîné lui aussi par un Français, Fabrice Santoro, fait déjà figure d'ancien au milieu de cette jeune vague canadienne, mais il se nourrit de culot et du talent de ses jeunes compatriotes.

"Le tennis canadien vit un période vraiment positive: c'est une inspiration et une joie pour moi de voir leur progression et tout ce qui se passe", se réjouit le 14e mondial.

AFP/VNA/CVN

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