École publique, les places sont chères

Comme chaque année, les parents d’élèves domiciliés à Hanoi cherchent à inscrire leur(s) enfant(s) dans un établissement de qualité pour la rentrée prochaine. Problème : tout le monde ne peut être admis, la faute à des effectifs en hausse et à des écoles qui n’ont pas su anticiper.

>>Remise de bourses d'études japonaises FUYO à 80 étudiants vietnamiens

>>Éducation pour tous 2000-2015 : seul un tiers des pays a atteint les objectifs

Pour l’année scolaire 2015-2016, 85.000 élèves de l’enseignement général secondaire de base de Hanoi se présenteront aux concours d’entrée des lycées.

L’année scolaire 2015-2016 n’a pas encore débuté que c’est déjà la «foire d’empoigne» pour les inscriptions. Le nombre d’élèves admis à chaque cycle d’enseignement à Hanoi est en hausse, notamment du côté des lycéens, qui seront 10.000 de plus que l’année passée. Les parents et leur progéniture n’ont pas fini d’être inquiets.

Exemple dans l’arrondissement de Câu Giây, où se trouvent plusieurs écoles dites de «haute qualité». Selon les chiffres, 300 enfants supplémentaires devront trouver une place à l’école maternelle, 500 à l’école primaire et 300 au collège.

Une offre trop limitée

Viennent se greffer à cela les nouveaux règlements dans le recrutement des collégiens publiés par le ministère de l’Éducation et de la Formation, qui font qu’aujourd’hui

Câu Giây est dans une situation critique. Le programme de l’enseignement général du Vietnam est divisé en trois degrés : enseignement primaire (de la 1ère à la 5e classe), enseignement secondaire de base (de la 6e à la 9e classe), et enseignement secondaire (de la 10e classe au baccalauréat).

L’enseignement général vietnamien est divisé en trois degrés : enseignement primaire (équivalent du CP au CM2 dans le système éducatif français), enseignement secondaire de base (collège : équivalent de la 6e à la 3e) et enseignement secondaire (lycée : de la Seconde à la Terminale).

Câu Giây héberge des collèges de grande qualité : Luong Thê Vinh, Câu Giây, Nguyên Tât Thành, Marie Curie et Hanoi-Amsterdam. Revers de la médaille : depuis le début du mois, ils sont pris d’assaut, victimes de leur réputation.

L’arrondissement de Thanh Xuân est en proie au même problème, mais dans le primaire cette fois, où 1.000 enfants de plus que l’an passé devront trouver une place sur les bancs de ces établissements, déjà surchargés. Conséquence, pour l’année scolaire 2015-2016, les autorités locales ont demandé aux écoles de refuser l’admission aux élèves venant de se voir délivrer l’état civil de l’arrondissement.

Nguyên Thi Thom, qui vient d’emménager dans la cité Star city, s’inquiète : «C’est une situation vraiment difficile. Nous sommes nombreux à être de nouveaux venus ici. Avec les nouveaux règlements de l’arrondissement, où vont étudier nos enfants ?» Et d’ajouter : «Tous les parents souhaitent voir leurs enfants étudier à l’école publique. D’autant plus que c’est compliqué de trouver un établissement privé de qualité sans se ruiner».

Même son de cloche du côté de Duong Thi Thanh Huyên, chef du Bureau de l’éducation de l’arrondissement de Hoàn Kiêm, qui informe une hausse des effectifs au collège, entraînant «une forte pression chez les élèves et leurs parents». Pour l’année scolaire en cours, 85.000 élèves de l’enseignement général secondaire de base de Hanoi se présenteront aux concours d’entrée des lycées, contre 74.614 élèves en 2013-2014.

Concrètement, les 105 lycées publics admettront 56.840 élèves, contre près de 30.000 pour les 88 écoles privées et centres de formation continue. Les parents déplorent la forte hausse du nombre d’élèves alors que rien ne change au niveau des places disponibles dans le public.

Nguyên Hai voudrait que son fils puisse étudier dans un lycée public, «pour les équipements, l’enseignement de qualité qui y est dispensé, et l’application de frais de scolarité raisonnables par rapport à ce que demande le privé». Si les parents sont quelque peu réfractaires à l’idée d’envoyer leur progéniture suivre des cours dans les écoles de formation professionnelle ou les centres de formation continue, pas sûr qu’ils aient, pour certains, d’autre alternative, étant donné la situation.

Investir pour l’avenir

Le Comité populaire de Hanoi, en coopération avec le Service municipal de l’éducation et de la formation, est conscient du problème et a décidé d’y remédier. Pour le seul arrondissement de Câu Giây, plus de 500 milliards de dôngs ont été réservés aux 24 projets de construction et d’agrandissement des écoles.

Un cours au collège Ngô Si Liên, à Hanoi.

Lê Mai Trang, vice-présidente du Comité populaire de l’arrondissement de Thanh Xuân, informe que cet arrondissement a élaboré son plan d’admissions. Il a aussi investi 10 milliards de dôngs dans l’élargissement des salles de classe et décidé de ne pas admettre les élèves nouvellement inscrits à l’état civil.

En ce qui concerne l’enseignement secondaire de base, le Service de l’éducation et de la formation a demandé aux écoles de présenter au public les formalités d’admission, les droits et devoirs des élèves et de leurs parents. Et pour éviter les passe-droits et autres formes d’abus, les écoles ont reçu l’interdiction d’admettre quiconque avant la date fixée par le service en question.

À l’instar des années précédentes, les inscriptions pour les élèves de lycée se feront sur concours et sur étude du dossier scolaire. Des missions ont été mises sur pied pour contrôler les activités de sélection des élèves, pour éviter là aussi tout favoritisme et ainsi garantir l’égalité des chances. Reste à savoir si ces mesures auront l’effet escompté.

Huong Linh/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top