Échange de tirs avant la négociation au Proche-Orient

Trois civils palestiniens, dont un nonagénaire et un adolescent, ont été tués le 12 septembre lorsque l'armée israélienne a riposté à un tir de roquette d'un groupe armé palestinien dans le Nord de la bande de Gaza, près de la frontière avec Israël.

Ibrahim Abdallah Abou Saïd, un gardien de ferme âgé de 91 ans, son petit fils Hossam Khaled, 17 ans, et Ismaïl Walid Abou Oda, 20 ans, ont trouvé la mort le 12 septembre après-midi à la suite de tirs de char israélien à l'est de Beit Hanoun, a déclaré un porte-parole des services médicaux locaux, Adham Abou Selmiya.

Juste avant les tirs de char, des témoins ont entendu une explosion dans la même zone, laissant entendre que des combattants armés opéraient à cet endroit.

Dans un communiqué, la branche militaire des Comités de la résistance populaire (CRP), un groupe armé basé à Gaza, a revendiqué 2 attaques à la roquette le 12 septembre contre le Sud d'Israël, dont l'une au moment des tirs de char à Beit Hanoun.

Selon une porte-parole de l'armée israélienne à Jérusalem, les soldats "ont ouvert le feu sur un groupe qui se préparaient à lancer une roquette antichar RPG (vers Israël)". La porte-parole n'a pas donné de précision sur d'éventuelles victimes.

"Des soldats de Tsahal ont identifié un certain nombre de suspects qui tentaient de tirer une roquette RPG dans leur direction. Les soldats ont riposté vers les suspects qui ont été apparemment touchés", a précisé un communiqué militaire.

Le regain de violence à Gaza survient en pleine reprise des négociations de paix directes entre Israël et l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas.

Netanyahu et Abbas vont entrer dans le vif du sujet

Passé le faste de la reprise solennelle des négociations à Washington, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas se retrouvent aujourd'hui discussions qui devraient permettre de sonder le sérieux de leurs intentions.

Mais cette nouvelle session de négociations, à Charm el-Cheikh (Égypte), en présence de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, risque d'être minée par le contentieux sur le gel de la colonisation.

Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est entretenu le 12 septembre à Ramallah avec l'émissaire du Quartette international pour le Proche-Orient, Tony Blair, du processus de paix dans la région, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa.

"Les Palestiniens veulent qu'on ne construise absolument rien en Judée-Samarie (Cisjordanie) après le 26 septembre, et cela ne se produira pas", a affirmé le 12 septembre soir M. Netanyahu au représentant du Quartette, selon un communiqué de son bureau.

"Israël ne poursuivra pas le gel, mais ne construira pas non plus les dizaines de milliers de logements planifiés. Nous ne gèlerons pas la vie des habitants de Judée-Samarie et ne gèlerons pas la construction", a-t-il ajouté. De même source, M. Netanyahu a aussi indiqué que la reconnaissance par les Palestiniens d'Israël en tant qu'État-nation des juifs ne constituait pas à ses yeux une condition préalable aux négociations de paix.

Le président américain Barack Obama a marqué vendredi dernier toute sa détermination à faire réussir le processus de paix plein d'incertitudes entre les Palestiniens et les Israéliens, appelant ces derniers à prolonger le gel de la colonisation. La négociation est la seule voie possible, mais celle-ci sera "rude", a-t-il reconnu lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche : "Les haies à franchir sont énormes entre la situation d'aujourd'hui et notre destination finale", à savoir l'accord-cadre de paix auquel les parties disent vouloir aboutir d'ici à un an.

AFP/VNA/CVN

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