>>Le New York Times revendique plus de 3,7 millions d'abonnés
>>Plusieurs journaux augmentent leur prix de 10 à 20 centimes
>>La presse nationale retrouve des couleurs
Guy Crevier, éditeur de La Presse, le 17 avril 2013 à Montréal au Canada |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La famille Desmarais, les propriétaires du journal La Presse, a annoncé mardi 8 mai à plus d'un demi millier de salariés leur retrait d'un journal acheté en 1967 et promis à devenir d'ici quelques mois un organisme sans but lucratif (OSBL).
Depuis plusieurs mois un acheteur s'était pourtant déclaré mais les propriétaires de Power Corporation - avec des intérêts dans le monde entier comme l'assureur Great-West, le cimentier LafargeHolcim ou le pétrolier Total - ont choisi de créer une OSBL.
À la fondation de cette entité, les Desmarais feront un don défiscalisé de 50 millions de dollars canadiens (32,5 millions d'euros), après avoir financé les 40 millions du développement en 2013 de l'édition du journal sur tablette et épongé les pertes pendant plusieurs années sans jamais donner les chiffres.
Pour Guy Crevier, éditeur de La Presse, les chiffres sont souvent "fantaisistes" tout en reconnaissant "des pertes liées à la transformation et des pertes opérationnelles".
L'objectif au lancement de l'édition numérique était de drainer des recettes publicitaires suffisantes pour assurer l'équilibre du journal. Guy Crevier n'en démord pas, cette édition numérique "La Presse n'est pas un échec".
Mais avec en moyenne 260.000 téléchargements déclarés chaque jour, sur environ un demi million de tablettes équipées de l'application, les recettes publicitaires ne suivent pas les charges.
La grosse part des 6,3 milliards des revenus publicitaires numériques au Canada ne va pas aux journaux car, selon le président de La Presse Pierre-Elliott Levasseur, les géants de l'internet Google et Facebook en "siphonnent 90%".
Plutôt que de changer leur stratégie du tout gratuit, les responsables du journal veulent faire appel aux dons et au coup de pouce du gouvernement.
AFP/VNA/CVN