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Bruno Le Maire à l'Élysée, le 12 juin à Paris. |
"Aujourd'hui aucune décision n'a été prise par la France et personne ne peut se prévaloir du soutien de la France", a dit M. Le Maire à quelques journalistes en marge des Rencontres économiques d'Aix-en Provence. "La seule chose que je peux dire c'est qu'il faut qu'il y ait un accord européen", a ajouté le ministre qui a précisé avoir dit vendredi 5 juillet à Emmanuel Macron qu'il n'était pas lui-même candidat à cette succession.
"C'est le président de la République qui se prononcera", a expliqué Bruno Le Maire qui doit en reparler avec Emmanuel Macron ce week-end, avant les réunions des ministres de l'UE et de la zone euro lundi 8 juillet et mardi 9 juillet à Bruxelles. Depuis sa création en 1944, le FMI a été dirigé par des Européens tandis que la Banque mondiale a toujours été présidée par un Américain. Et cinq des 11 dirigeants du FMI ont été des ressortissants français.
Plusieurs noms français circulent depuis la nomination de Christine Lagarde à la Banque centrale européenne (BCE) dont le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, ou encore le franco-ivoirien Tidjane Thiam, directeur général de Crédit Suisse. Il y avait aussi celui du gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, mais ce dernier a fait savoir à ses équipes qu'il n'était pas candidat.
"Certaines rumeurs m'enverraient maintenant au FMI. Je vous confirme s'il en est besoin que je suis très heureux à la Banque de France et que j'y reste, avec vous. Nous avons encore beaucoup d'ambitions à réussir ensemble", a déclaré le gouverneur dans un courriel envoyé à ses collaborateurs et dont l'AFP a eu connaissance.
Au FMI, des voix avancent le nom de la Bulgare Kristalina Georgieva, qui fut présidente par intérim de la Banque mondiale, alors que d'autres veulent réformer le fonds et donner plus de voix aux pays émergents. L'ancien ministre britannique des Finances George Osborne et le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney sont évoqués par la presse d'outre-Manche comme de possibles candidats. M. Carney possède les nationalités britannique mais aussi canadienne et irlandaise, ce qui pourrait en faire un candidat de l'UE, y compris dans la perspective du Brexit.
M. Le Maire a quant à lui expliqué ne pas vouloir briguer la succession de Christine Lagarde par souci de stabilité dans son poste actuel. "J'ai dit que, pour la première fois depuis 30 ans, je souhaitais inscrire le poste de ministre de l'Économie et des Finances dans la durée. C'est ce qui fait la force de l'Allemagne", a dit Bruno Le Maire.
Il a ajouté que "la stabilité est clé pour la puissance économique et financière de la France".
AFP/VNA/CVN