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Dans l’établissement de patronage social du cœur, arrondissement de Go Vâp, à Hô Chi Minh-Ville. |
Photo: Hoàng Dông/CVN |
Cette maison de trois étages se situe au 4/17, rue Pham Huy Thông, arrondissement de Go Vâp. Portant le nom "Établissement de patronage social du cœur", cette maison est spécialisée dans la formation professionnelle et la mise en œuvre des services de réadaptation fonctionnelle en faveur des personnes souffrant de troubles mentaux, (autisme, albinisme, syndrome de Down…) avec des retards de développement physique et cognitif.
Cœurs généreux
À sa sortie de la faculté de l’enseignement primaire de l’École normale supérieure, l’enseignante Nguyên Thi Thuy Hoa, responsable de l’"Établissement de patronage social du cœur", s’engage dans une école spécialisée dans la formation des enfants souffrants de malformations dans l’arrondissement de Binh Thanh à Hô Chi Minh-Ville.
L’opportunité de créer un centre d’accueil spécialisé est arrivée lorsque le représentant de l’organisation japonaise à but non lucratif V-HEART a offert des cadres à tissage à la classe de réadaptation fonctionnelle où Nguyên Thi Thuy Hoa enseignait. Dès lors, cette enseignante décide de suivre des cours de tissage afin d’enseigner cette technique aux élèves en situation difficile.
Après avoir obtenu son "diplôme de tissage" obtenu auprès de professeurs japonais, Nguyên Thi Thuy Hoa se spécialise dans le développement des compétences essentielles en faveur des petits atteints de troubles psychomoteurs. L’objectif est de leur offrir la possibilité de s’intégrer à la société.
Après la formation, les enseignants japonais retournent dans leur pays natal. C’est à Nguyên Thi Thuy Hoa qu’incombe, depuis 2007, de soigner les enfants défavorisés, grâce aux assistances financières de V-HEART.
Outre le paiement du loyer, V-HEART se charge du salaire mensuel de 3,3 millions de dôngs à Nguyên Thi Thuy Hoa. Pour celle-ci, un objectif: "Ne pas laisser ces petits défavorisés se noyer dans la vie quotidienne". Malgré ce salaire modeste, Nguyên Thi Thuy Hoa, confie "je n’ai pas l’impression de travailler depuis plus de dix ans".
But non lucratif
Le local actuel de l’Établissement de patronage social du cœur appartient à un philanthrope qui le met à disposition pour un prix symbolique.
L’enseignante Nguyên Thi Thuy Hoa avec une élève défavorisée. |
Photo: Hoàng Dông/CVN |
À l’heure actuelle, Nguyên Thi Thuy Hoa, en coopération avec deux autres enseignantes, offre des soins et une formation professionnelle à 18 élèves défavorisés. La plupart d’entre eux sont en situation difficile, car leur famille n’est pas capable de payer les frais d’études pour leur permettre de fréquenter des écoles spécialisées. Chaque élève souffre d’une maladie différente, mais ils ont en commun leur joie de vivre. Ils suivent les cours toute la journée et prennent le déjeuner au centre. Pour ces trois enseignantes, leur plus belle récompense est, quand à la fin de la journée, la famille de ces élèves dise merci.
"J’ai déjà été recrutée par une école internationale au 7e arrondissement de la mégapole du Sud à salaire élevé, mais j’ai décidé de rester travailler dans ce centre avec des élèves défavorisés", dit en confidence Nguyên Thi Thuy Hoa, avant de poursuivre: "Ces Japonais ont été destinés aux élèves malheureux des soins particuliers, je ne peux donc pas partir".
Peu à peu, beaucoup de gens ont compris le sens du travail de Nguyên Thi Thuy Hoa et de ses collègues. Des cadeaux y sont envoyés de plus en plus (friandises, pain, etc.). En plus de donner des formations de couture aux enfants défavorisés, ces enseignantes acceptent de faire des heures supplémentaires pour travailler avec des sous-traitant afin d’offrir des moyens de vie suffisante pour ces petits désavantagés. Dans les moments difficiles, elles ont fait appel à l’aide de leurs amis japonais, pour vendre dans les restaurants, les produits réalisés par leurs élèves. L’objectif est d’assurer le fonctionnement quotidien du centre.
Câm Sa/CVN