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La sélection nationale de tir doit s’entraîner le plus souvent sur des cibles en papier. |
Photo : Quôc Khanh/VNA/CVN |
Fin 2015, le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a présenté au gouvernement le projet de candidature à l’organisation des Jeux sportifs d’Asie du Sud-Est en 2021 (SEA Games 2021). La candidature vietnamienne n’attend plus que la décision officielle du gouvernement, qui fera du Vietnam (ou non) le pays hôte de ces jeux en 2021.
Dans le programme des travaux en vue des SEA Games 2021, la facture totale s’élève à 1.757 milliards de dôngs, dont 803 milliards seront consacrés à la rénovation des installations sportives.
Attendre jusqu’aux SEA Games 2021 ?
Les travaux de modernisation du Centre de tir de Nhôn (situé dans l’enceinte du Centre national d’entraînement sportif de Hanoï), inclus dans ce projet, permettront notamment de remplacer les cibles en papier par un système électronique.
Trân Duc Phân, directeur adjoint général du Département général de l’éducation physique et des sports, fait part des nombreuses demandes qui ont été formulées par le passé afin de moderniser ce système de cibles devenu obsolète. Cependant, difficultés budgétaires obligent, il semble illusoire d’entamer les travaux en 2017.
Le tir est l’un des sports les plus prolifiques pour le Vietnam en termes de médailles aux SEA Games. |
De plus, un responsable du Service financier du Département général de l’éducation et des sports rappelle que ces travaux ne figurent pas dans le plan de développement des sports d’ici 2020. Après les médailles olympiques de Hoàng Xuân Vinh à Rio 2016 dans les épreuves de tir au pistolet (une médaille d’or et une d’argent), les responsables des instances sportives nationales ont souhaité faire avancer ce dossier mais n’ont pu toutefois s’affranchir des difficultés financières.
En 2016, le budget du Département général de l’éducation physique et des sports se limite à 520 milliards de dôngs, dont 80 milliards réservés aux travaux de construction et de rénovation de différentes infrastructures. Le contexte est d’autant plus difficile qu’une coupe de 8% est prévue dans le budget de 2017. Il est fort à parier que les travaux de rénovation du Centre de tir ne se feront que si les SEA Games 2021 ont lieu à Hanoï.
Cibles en papier pour les entraînements
Le tireur Trân Quôc Cuong partage l’avis général des tireurs sur la nécessité de moderniser les lieux : «La sensation est très différente quand on est face à ces deux systèmes de cible. Alors que le système de cible électronique est généralisé dans le monde entier, les cibles en papier sur lesquelles continuent de s’entraîner les tireurs vietnamiens deviennent très pénalisantes en termes de performance dans les compétitions internationales». Et de préciser : «Sur une cible électronique, le résultat est connu après chaque tir, et ce avec une exactitude absolue. Tandis qu’avec les cibles en papier, le résultat n’est connu qu’après le passage des cibles à la machine de notation, qui n’est pas non plus connue pour sa fiabilité».
Lors des Championnats de tir d’Asie du Sud-Est 2016 (Seasa) qui, justement, ont été disputés récemment au Centre de tir de Nhôn, un compétiteur Malaisien n’avait pu cacher sa stupéfaction en apprenant que Hoàng Xuân Vinh s’était entraîné tout ce temps sur un tel système, ce qui, au final, ne l’a pas empêché de rafler un titre olympique et une médaille d’argent au Brésil.
Le directeur général du Département général de l’éducation physique et des sports, Vuong Bich Thang, a indiqué qu’une filiale appartenant au ministère de la Défense avait remporté l’appel d’offre pour fournir des munitions à toutes les structures sportives dans les années à venir. Le fournisseur est en train de contacter toutes les provinces, tous les clubs afin de connaître la quantité exacte de munitions à commander, avant de lancer la procédure de demande d’autorisation d’importer ces fournitures. M. Thang espère que le programme d’entraînement des tireurs ne sera pas perturbé par une éventuelle arrivée tardive des munitions en question.
Il faut savoir que depuis 2013, les structures sportives ne peuvent importer de munitions en raison de l’absence de fournisseur. La plupart des tireurs ont dû s’entraîner à tirer sans munitions. Et ce n’est qu’en juin dernier, après le 3e appel d’offre, que le Département général des sports a enfin trouvé un nouveau fournisseur.