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Le Premier ministre italien Giuseppe Conte, le 3 juin à Rome. |
Photo: Xinhua/VNA/CVN |
"La négociation avec la Commission européenne et avec les partenaires de l'Union européenne verra le gouvernement absolument déterminé à éviter, dans les prochains mois, l'ouverture d'une procédure d'infraction pour dette excessive", a déclaré le président du Conseil italien à Rome.
Selon le Premier ministre italien Giuseppe Conte, le déficit public italien atteindra "probablement" 2,2% du Produit intérieur brut (PIB) cette année, soit moins que les 2,5% prévus par la Commission européenne.
"Je suis totalement confiant dans la capacité de dialogue tant du gouvernement que de la Commission européenne", a-t-il ajouté, en précisant que cette opinion était partagée par tous les membres de l'exécutif. Le président du Conseil italien a eu un entretien lundi soir 10 juin avec ses deux vice-Premiers ministres et chefs de la majorité gouvernementale, Matteo Salvini pour la Ligue (extrême droite) et Luigi Di Maio pour le Mouvement cinq Etoiles (M5S, antisystème).
Dans un communiqué commun, publié dans la nuit du 10 au 11 juin, les trois hommes ont indiqué qu'une "rencontre avec les techniciens du ministère des Finances et avec le ministre (des Finances), Giovanni Tria, sera nécessaire pour mettre au point une stratégie à adopter dans la négociation avec l'Europe, de manière à éviter une procédure d'infraction".
La cohésion du gouvernement populiste italien avait été sérieusement mise à mal pendant la campagne pour les élections européennes, et encore fragilisée par l'issue du vote, qui a bouleversé le rapport de forces entre la Ligue et le M5S.
Dans ce contexte, M. Conte avait menacé la semaine dernière de démissionner si ses deux vice-Premiers ministres ne mettaient pas fin à leurs polémiques incessantes. "Avec Di Maio et Salvini, il y a accord total sur le fait que la procédure d'infraction doit être évitée", a-t-il assuré mardi 11 juin.
Mercredi 5 juin, Bruxelles a ouvert la voie à des sanctions financières contre l'Italie en raison de sa dette colossale (2.300 milliards d'euros). Le pays affiche le deuxième taux d'endettement le plus important de la zone euro après la Grèce, à quelque 132% du PIB.
L'ouverture d'une procédure pour déficit excessif ne sera effective qu'au terme d'un processus complexe nécessitant l'approbation des autres États membres.
APS/VNA/CVN