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| La transformation des œufs au service de l'exportation |
Durant les premiers mois de 2012, la production de porc et viande de volailles, très importante, dépassait largement la demande sur le marché domestique, entraînant une baisse des prix. C’est la raison pour laquelle plusieurs entreprises vietnamiennes se sont tournées vers l’étranger afin de commercialiser leurs produits.
Une telle démarche n’a toutefois rien d’aisé dans un premier temps. “Nous avons rapidement eu des contacts, avec des clients potentiels de Hongkong (Chine), mais nous avons dû constater que les normes vétérinaires et alimentaires étaient particulièrement exigeantes” explique M. Dàm Van Hoat, directeur de la sarl Trai Viêt (Vietfarm).
Pour développer ce créneau, Vietfarm a donc dû rechercher de grands élevages au Vietnam afin de trouver des œufs satisfaisant ces normes. En mai 2012, Vietfarm a pu finalement exporter 144.000 œufs à Hong Kong. Une première : des œufs frais du Vietnam dans les supermarchés de Hong Kong ! Mais après cette première commande, son partenaire hongkongais s’est engagé à importer un million d’œufs par mois. Par la suite, l’exécution de cette commande a réduit l’offre sur le marché domestique, faisant remonter les prix au grand soulagement des éleveurs du pays.
Vietfarm ne s’est pas limité à ce nouveau marché chinois. Il a au contraire continué de rechercher de nouveaux débouchés, et avec succès : c’est ainsi que le 10 décembre dernier, Vietfarm a livré 600.000 œufs en Angola (Afrique). “C’est la première fois que nous exportons des œufs en Afrique, mais ce n’est qu’un début. Nous devons leur livrer près de 1,2 million d’œufs en janvier, puis 2,4 millions d’œufs par mois par la suite” annonce M. Hoat.
Pour M. Hoat, les marchés d’Afrique recèlent de nombreux potentiels car l’élevage n’y est pas développé. Quelques pays asiatiques exportent d’ailleurs de la viande de poulet et des œufs, notamment la Thaïlande, la Malaisie et l’Inde, c’est-à-dire les plus grands concurrents du Vietnam.
Selon les entreprises de transformation alimentaire, le Vietnam peut être plus compétitifs que ces derniers. Toujours selon M. Hoat, trois facteurs sont nécessaires : avoir de bons coûts de production, bien gérer les aspects vétérinaires et d’hygiène alimentaire, et disposer d’usines de transformation modernes.
Mai Huong/CVN