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| L’objectif du Vietnam : transformer 2,4 millions de tonnes de noix de cajou brute |
C’est ce qu’indique le dernier rapport de la Vinacas sur l’élaboration de stratégies de développement du secteur pour 2015 et ses orientations pour 2020. Il estime que le volume de noix de cajou brute importé pourrait atteindre 62,5% de celui qui est transformé au Vietnam. Cette estimation repose sur l’insuffisance croissante de la production domestique.
En effet, selon l’ancien président de la Vinacas (2009-2012), Nguyên Thai Hoc, les entreprises n’ont importé lors de ces dix dernières années que d’entre 20% et 30% de leur production, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Bon nombre ont dû augmenter ces volumes de plus en plus, au-delà de 50% de leur production pour nombre d’entre elles, afin d’être en mesure de répondre à leurs commandes étrangères.
Pour atteindre cet objectif, la Vinacas demande au gouvernement de diminuer la taxe d’importation de 3% à 0,5%, ce qui permettra en outre d’améliorer la compétitivité de ce produit transformé au Vietnam.
“Malgré une croissance de 20% du volume exporté sur un an, le chiffre d’affaires dégagé n’a pas nettement progressé en atteignant 1,45 milliard de dollars environ”, indique Nguyên Duc Thanh, président temporaire de la Vinacas de 2013 à 2015.
En réalité, la superficie des cultures de l’anacardier au Vietnam continue de baisser, passant de 391.400 ha en 2009 à 355.000 ha l’année dernière, ce qui inquiète le comité de direction de la Vinacas comme les entreprises de ce secteur, et ce d’autant plus alors que cette association élabore un nouveau projet pour année appliquant l’initiative de création de grandes plantations comme pour le riz. Mais de nombreuses entreprises préfèrent élever la valeur ajoutée de leurs produits transformés plutôt que d’investir dans des zones de production industrielle de noix de cajou.
Selon le rapport récapitulatif du mandat 2009-2012 de la Vinacas, le Vietnam est constamment demeuré le premier exportateur mondial de noix de cajou durant ces quatre dernières années, devant ses grands concurrents que sont l’Inde et le Brésil. Ce sont 750.000 tonnes de noix et 110.000 tonnes d’huile qui ont été exportées pour un chiffre d’affaires total de 4,663 milliards de dollars. Les premiers débouchés sont les États-Unis (35%), la Chine (20%) et l’Union européenne (20%).
Truong Giang/CVN