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Le projet porte secours aux plus démunis et vulnérables qui subissent de plein fouet les impacts de la pandémie de COVID-19. |
Dimanche à 18h00. Khuât Thi Hai Oanh, directrice du Centre de soutien aux initiatives de développement communautaire (SCDI), fait bouillir encore quelques œufs. Ils vont permettre de confectionner des repas qui seront ensuite distribués par des volontaires aux plus nécessiteux, dans le centre de Hanoï. Cette action dans laquelle elle s’investit corps et âme s’inscrit dans le cadre du projet qu’elle a conçu et qui s’intitule Môi ngày môt qua trung, littéralement en français "Un œuf par jour".
Petit coup de pouce
Ce soir-là, une soixantaine de repas ont été distribués. On a également préparé des couvertures pour ceux dans le besoin. "Les personnes les plus pauvres et vulnérables, celles qui ont perdu leur emploi, sont celles qui souffrent le plus des impacts de la pandémie de COVID-19. La plupart d’entre elles n’ont pas de filet de sécurité, aucunes économies, aucun revenu et n’ont même parfois pas de logement. Quand ces personnes sont confrontées à un événement bouleversant, une catastrophe mondiale comme c’est le cas aujourd’hui avec le COVID-19, c’est leur survie qui est en péril", indique Khuât Thi Hai Oanh.
Au début, le projet Môi ngày môt qua trung s’adressait uniquement aux enfants victimes de la faim dans la région du Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre). Chaque jour, chaque enfant reçoit un œuf et une petite brique de lait, c’est pourquoi le projet a été baptisé ainsi. Depuis l’explosion du COVID-19, le projet s’est étendu aux sans-abris et aux plus défavorisés pour les soutenir pendant et après la crise sanitaire au Vietnam.
En septembre 2020, il est déployé dans différentes villes et provinces du pays, parmi lesquelles Hanoï, Hai Duong, Thai Binh, Hai Phong, Dà Nang, Quang Nam, Hô Chi Minh-Ville ou encore Cân Tho, entre autres. Pendant la période du premier confinement pour la prévention et la lutte contre le COVID-19 au Vietnam, du 28 mars au 5 mai, les actions menées dans le cadre du projet étaient quotidiennes. Ainsi, 3.400 sacs à provisions et 13.000 repas ont été livrés en l’espace de quarante jours seulement.
Le financement du projet, dont le budget initial comptait quelque 30 millions de dôngs, vient en grande partie de la contribution financière de milliers de personnes solidaires et bénéficie aujourd’hui d’un budget d’un milliard de dôngs. Ceci est sans compter l’aide précieuse des bénévoles dans la préparation des repas, leur conditionnement et les maraudes, aide sans laquelle rien se serait possible.
Selon Nguyên Thanh Hùng, responsable de la communication multimédia de SCDI, les actions du projet s’étendent à bien plus qu’un œuf par jour. "Outre la distribution de repas gratuits, nous offrons diverses aides et soutiens à plus long terme aux personnes affaiblies par le COVID-19, comme par exemple, l’allocation d’une petite somme pour aider les familles à faire des affaires ou à payer le loyer d’un logement pendant un certain temps", affirme-t-il.
Texte et photos : Mai Quynh/CVN