Des historiettes pour vous faire sourire

Cette semaine, je vous propose trois historiettes pour vous faire sourire, comme le firent avant nous nos anciens. Je vous les livre en toute simplicité.

>>Deux oies… si bonnes !

>>De l’amitié à l’amour

>>Couleur de l’amour éternel

La musique pour séduire ou faire rêver.
Photo : VNA/CVN

Manque de prévoyance

Il y a fort longtemps, vivait un mandarin qui était d’une honnêteté à toute épreuve. Jamais personne n’avait réussi à le soudoyer. Le jour de sa retraite, la population du district qu’il avait administré veut lui offrir un cadeau digne de son intégrité. Mais les délégués de la localité ne savent quel cadeau choisir. Ils viennent alors, en cachette, consulter la femme de son Excellence.

Après un moment de réflexion, la dame leur répond : "Puisque vous voulez à tout prix offrir à mon époux quelque chose, je pense qu’un petit bibelot lui conviendrait". "Quelle idée magnifique !, s’exclament les délégués. Pourrions-nous vous demander, Madame, sous quelle étoile est né son Excellence ?" "Il est né l’Année de la Souris. Mais pourquoi cette question ?", répond la femme. "Madame, c’est que nous avons l’intention de lui offrir, en argent, l’animal qui préside à sa naissance, un objet aussi gros que dans le réel", promettent les délégués.

Quelques jours après, on apporte une souris en argent à la femme du mandarin. Elle accepte le cadeau sans oser rien dire à son époux. Plusieurs années passent. La famille du mandarin retraité doit faire face à des jours difficiles. Sa femme doit alors tailler la souris d’argent en morceaux pour les vendre afin d’assurer les frais du ménage. Le mandarin est curieux de savoir d’où son épouse tire ces ressources bien utiles. Celle-ci lui explique l’affaire du cadeau de la population. Lorsque le mandarin sait d’où vient la souris en argent, il soupire alors et dit à sa femme : "Vous auriez dû dire que j’étais né l’Année du Buffle". Intègre mais lucide !

Mal accordé

En ce temps-là, un homme s’est mis en tête de jouer du monocorde. Sauf que pour un instrument de musique à cordes, le monocorde est bien mal accordé à son propriétaire, du moins aux capacités musicales de ce dernier. Mais persuadé d’avoir du talent, l’artiste amateur continue de racler sur son instrument.

Si quelqu’un veut vous offrir une statue d’animal symbolique de votre âge, grandeur nature, faut-il dire être né l’Année de la Souris ou du Buffle ?
Photo : CTV/CVN

Un jour, il voit sa voisine, une jeune veuve, toute en pleurs. L’homme croit que les larmes sont causées par sa musique et son talent. Dès lors, toutes les nuits, il se met à jouer, espérant séduire la Belle. Quand il acquiert la certitude que son art avait bien fait avancer sa cause, il l’aborde : "Madame, quel chagrin vous ronge donc si fort ? Je me suis aperçu que vous pleuriez dès que je joue du monocorde. S’il en est ainsi, je suis prêt à tout abandonner et à me consacrer tout à vous". "Monsieur, dit-elle, baissant les yeux, quand vous pincez votre instrument, je ne puis empêcher de penser à feu mon époux".

Sûr de son fait, notre musicien demande : "Votre mari était peut-être un joueur des plus renommés ?". "Mais non, lui rétorque la dame, il était cardeur de coton. Quand vous pincez le monocorde, je crois entendre son métier et c’est pourquoi, monsieur, je pleure". Quelle mauvaise note pour le séducteur !

À côté de la cible

Dans ces temps troublés, il y avait un commandant militaire qui jouait souvent au matamore mais qui était en réalité un pitoyable guerrier. Ses flèches n’avaient jamais pu atteindre la cible plantée dans son jardin. La guerre survient. Dès le premier engagement, ses troupes se dispersent, lui prenant la fuite à grandes enjambées. À moitié mort de peur et de fatigue, il voit brusquement apparaître un génie qui l’emmène dans son vol, à la grande surprise de l’ennemi qui le poursuivait.

Quand il est hors de danger, l’officier se prosterne devant le génie pour le remercier. Celui-ci lui dit, souriant : "C’est à moi plutôt de vous remercier. Je suis le Génie de la cible et vous m’avez toujours épargné". Comme quoi une maladresse peut être un grand bienfait !

Ông Ngoai/CVN

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