>>La croissance économique pourrait se redresser au 4e trimestre
>>Reprise des activités des entreprises à HCM-Ville
À l'intérieur d'une usine dans la zone franche de Tân Thuân, Hô Chi Minh-Ville. |
Photo : VNA/CVN |
Ces derniers mois, plusieurs entreprises de production ont suspendu leurs activités, ce qui a eu pour effet de voir leurs partenaires internationaux (japonais et sud-coréens en tête) passer commande à des entreprises dans d’autres pays. De la même manière, ce sont moins de 20% des commandes provenant du continent européen qui ont dû être annulées.
Selon Dô Phuoc Tong, président du conseil d'administration de la compagnie de mécanique de Duy Khanh, l’approvisionnement en matières premières est crucial. Or, ces derniers temps, les commandes devaient être passées six mois à l’avance et non plus trois mois comme c’était le cas il y a encore seulement quelques temps.
Pendant la distanciation sociale, la compagnie Bôt Quôc Tê a essayé de maintenir au mieux sa production, mais n’a pu compter que sur 45 ouvriers sur 150 au total. Finalement, elle a dû suspendre ses activités en raison de manque de matières premières et d’augmentation des coûts de transport. Selon sa directrice, Huynh Kim Chi, les chaînes d’approvisionnement des matières premières ont été interrompues et la reprise de la production s’avère encore difficile.
Après plus de quatre mois de distanciation sociale, Hô Chi Minh-Ville, l’épicentre de la 4e vague de l’épidémie de COVID-19, revient depuis le 1er octobre à une vie normale.
Les services publics, ainsi que la plupart des activités commerciales et industrielles ont repris. La mégapole du Sud s’emploie désormais à s’adapter avec la plus grande prudence et en toute sécurité à l’épidémie.
De son côté, Pham Van Viêt, président du conseil d'administration de la compagnie de Viêt Thang a fait savoir que la trésorerie des entreprises est en grande souffrance, ce qui pèse sur la reprise de l’activité économique : "Les entreprises manquent d'argent comme nous manquons d'oxygène pour respirer".
En plus du manque de capitaux, de matières premières et de débouchés, les entreprises doivent faire face aussi à l’augmentation des coûts de transport et des prix des matières premières importées, ainsi que le frais pour effectuer des tests COVID-19 pour les employés.
Sept signaux "verts"
Pour reprendre la production, plusieurs solutions de prévention et de contrôle du COVID-19 sont mises en œuvre dans les établissements.
De nombreuses entreprises ont accepté de vivre avec le COVID-19 pour longtemps. Pour ce faire, une infrastructure médicale synchrone pour recevoir et traiter des patients doit être prête. Cela est particulièrement nécessaire pour les petites et moyennes entreprises, qui n'ont pas beaucoup d’argent pour acquérir les équipements de prévention et lutte contre l’épidémie.
Une ouvrière se fait vacciner dans la zone franche de Tân Thuân, Hô Chi Minh-Ville. |
Photo : VNA/CVN |
"De nombreuses entreprises ont mis en œuvre la solution + sept signaux verts+ comme usines vertes, travailleurs verts, déplacement vert, familles vertes, fournisseur vert, vaccin (vert) et poste de santé sur place (verte). Et les résultats sont très positifs", a indiqué Nguyên Van Be, président de l'Association des entreprises des zones franches et zones industrielles de Hô Chi Minh-Ville.
Lê Van Quang, directeur général du groupe des fruits de mer de Minh Phu, partage son expérience : " mon usine organise des désinfections après chaque quart de travail. Les employés et leurs proches se conforment absolument au message 5K (masque, désinfection, distance, non rassemblement et déclaration de santé). Quant au fournisseur, le chauffeur doit avoir un test COVID-19 négatif. En arrivant à l'usine, il doit s'asseoir dans la cabine et ne sortir que dans la zone désignée par l'entreprise".
En outre, les entreprises ont proposé aux autorités de mettre en place des hôpitaux ou des centres de traitement pour les patients du COVID-19 présentant des symptômes légers ou inexistants près des zones franches et les zones industrielles.
Les entreprises ont insisté que la ville devrait accélérer l'injection de 2e dose du vaccin COVID-19 pour les habitants, en particulier pour les travailleurs des secteurs de la production, de la distribution et de la logistique. Car l'interruption de la production depuis mai a provoqué la rupture de nombreuses chaînes d'approvisionnement. En conséquence, certaines entreprises d'IDE ont transféré une partie de leurs commandes vers les pays voisins du Vietnam. Si la production tarde à être relancée rapidement, les entreprises nationales risquent de subir des dommages très lourds.
Outre les solutions de prévention et contrôle de l’épidémie, selon Nguyên Ngoc Hoa, président de la Société par actions d'investissement financier de Hô Chi Minh-Ville, la ville est désormais prête à apporter un soutien financier plus important aux entreprises. Pour s'adapter à la situation épidémique, les entreprises doivent continuer à "améliorer la technologie" et à appliquer la "solution numérique" dans la gestion pour réduire la concentration du nombre de travailleurs. Cette entreprise allège les procédures administratives afin de faciliter le processus d’emprunt des entreprises.
Thao Nguyên/CVN