>>La participation des enfants à l’élaboration des lois
>>La participation des enfants à l’élaboration des politiques en discussion
>>Soins et protection de l’enfant : une priorité du Parti et de l’État vietnamiens
Les enfants sont libres d’exprimer leurs opinions. |
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Mise en place de nouveaux dispositifs
Entrée en vigueur le 1er juin 2017, la Loi sur les enfants instaure un cadre juridique nécessaire à la protection, au soin et à l’éducation des enfants. Elle définit aussi la responsabilité des services compétents pour la tenue des engagements nationaux dans le cadre de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant.
La loi prévoit notamment que chaque nouveau texte juridique ou réglementaire susceptible d’avoir un impact sur les enfants devra au préalable faire l’objet d’une collecte d’avis auprès des enfants et des services concernés. Tous les plans de développement socio-économique nationaux, sectoriels comme locaux, devront contenir des indices relatifs aux enfants.
La loi précise par ailleurs les droits des enfants relatifs à la vie, au développement, à la protection et à la participation, lesquels font partie de leurs droits humains et civiques, qui sont d’ailleurs prévus dans la convention onusienne.
La grande nouveauté est que le Comité central de l’Union de la jeunesse communiste Hô Chi Minh a été officiellement désigné comme étant l’organe portant la voix et les attentes des enfants, l’organe qui veille au respect de leurs droits suivant leur volonté.
"La Loi sur les enfants vise à protéger les droits des enfants en général, de ceux en situation difficile en particulier. Elle concrétise les dispositions de la Constitution ainsi que de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant dont le Vietnam est signataire", s’en félicite Dào Hông Lan, vice-ministre du Travail, des Invalides et des Affaires sociales.
Création d'un comité national chargé de l’enfance
Toujours en juin, le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a décidé de créer un comité national chargé de l’enfance et confié sa direction à un de ses adjoints. Les trois vice-présidents du comité sont les ministres de l’Éducation et de la Formation ; de la Santé ; et du Travail, des Invalides et des Affaires sociales.
«Le fait que le Comité national de l’enfance soit présidé par un vice-Premier ministre, qui est secondé par trois ministres, montre que c’est un comité interdisciplinaire censé avoir une vue globale et une cohérence d’actions. Pour ce qui est de la responsabilité de notre ministère, nous sommes en train d’élaborer une loi sur les affaires sociales en vue de renforcer le système national d’assistance sociale aux enfants», indique-t-il.
Lors d'un débat au sujet du droit de l'enfant dans la province de Nghê An (Centre) en 2015. |
Photo : Thanh Tùng/VNA/CVN |
Promotion du droit participatif des enfants
Le mois de juin étant celui des enfants, le conseil central de l’Union des enfants pionniers a créé un modèle expérimental au niveau provincial et municipal intitulé «conseil d’enfants», dont le mandat expire en 2020.
Hô Chi Minh-Ville a été la première collectivité locale à mener l’expérience. Son conseil d’enfants a tenu sa première réunion le 22 juin. Les «élus» y ont échangé leurs avis et fait des recommandations aux autorités locales dans l’espoir de voir celles-ci prendre des mesures adéquates pour améliorer leurs conditions d’études, de loisirs et de développement général. Après Hô Chi Minh-Ville, pareils conseils ont vu le jour à Hanoï, dans les provinces de Binh Dinh (Centre), Quang Ninh et Yên Bai (Nord).
Avec l’aide de l’UNICEF, le Vietnam a également mené un projet intitulé «Ville amie des enfants». «Bien des pays ont répondu à l’appel de l’UNICEF en créant des villes amies des enfants. C’est le cas de pays en voie de développement, mais aussi de pays développés tels que la France, la Nouvelle-Zélande ou l’Italie. Au Vietnam, nous avons commencé par Hô Chi Minh-Ville, avant d’étendre le projet à Dà Nang», a dit Youssouf Abdel-Jelil, représentant de l’UNICEF au Vietnam.
Sur les plus de 90 millions de Vietnamiens, les enfants sont au nombre de 26 millions, autant d’espoirs sur lesquels repose l’avenir du pays. Le gouvernement en est parfaitement conscient, il fera le nécessaire pour garantir toujours mieux leurs droits.
VOV/VNA/CVN