Des politiques agricoles plus attractives pour attirer les investisseurs étrangers

L'agriculture ne draine que peu d'investissement étranger et ils ont en plus tendance à baisser. Entretien entre le journal Doi Sông & Phap Luât et la Docteur Nguyên Thi Hông Minh, ancien vice-ministre des Produits aquatiques (actuellement ministère de l'Agriculture et du Développement rural). Les raisons et les mesures...

Si le pays enregistre une forte croissance des fonds d'investissement étrangers, l'agriculture semble laissée de côté. Quelle en est la raison principale d'après vous ?

Les politiques relatives aux terres agricoles et aux exploitations agricoles comportent encore des lacunes. À mon avis, plusieurs d'entre elles n'inspirent pas une grande confiance chez les investisseurs étrangers. Un exemple, la limite de la superficie maximale d'une plantation à 3 hectares décourage les entreprises qui envisagent souvent des projets sur des superficies plus grandes. Cette réglementation devrait être changée ou réajustée pour mieux convenir aux attentes et réalités. Dans d'autres pays, les exploitations agricoles sont très vastes.

À votre avis, quelles politiques seront nécessaires pour attirer les fonds étrangers dans ce secteur ?

D'après moi, les politiques actuelles ne sont pas assez attractives et du coup le secteur agricole en pâtit. Il est évident que des politiques globales sont nécessaires et pas seulement de quelconque réduction des impôts. De plus, les infrastructures de communication dans les régions rurales restent souvent insuffisantes. Sans compter la faiblesse des rapports entre les paysans et les entreprises. Dans plusieurs pays, une entreprise qui veut se spécialiser dans la fabrication d'un certain produit est obligée d'être membre de l'Association des producteurs de ce produit. Il ne lui est pas permis de faire cavalier seul afin de ne pas bouleverser les équilibres de la concurrence.

Cette année, sur quelles questions le pays devrait-il se pencher en priorité pour aider le secteur de l'aquaculture ?

Réorganiser le mécanisme de la gestion d'État me semble très important. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) exige une gestion à la chaîne et une gestion à la source. Mais actuellement, la production et la transformation des produits aquatiques sont placées sous la gestion et la surveillance d'au moins 5 organismes : Département de la gestion de la qualité, Département de la transformation, Département de l'aquaculture, Département de la médecine vétérinaire, Département de l'exploitation et de protection des ressources aquatiques. Ainsi, cette juxtaposition empêche une gestion efficace.

D'autre part, il est nécessaire de créer une liaison entre les paysans pour une production répondant aux exigences et normes internationales. Car nous touchons là un très grand problème au Vietnam. En effet, l'État prête une attention au développement des coopératives agricoles mais ce modèle n'est convenable et ne s'applique que pour les paysans. Il n'est pas adapté à la participation des entreprises de transformation et des exportateurs. Or il est évident que paysans et entreprises ont tout intérêt à se grouper au sein d'une même association. Cette tendance illogique est le premier des problèmes à résoudre.

En outre, l'application de techniques avancées et l'encouragement à la création sont très importants. Actuellement, nous recourons énormément aux ressources naturelles et à la main-d'oeuvre bon marché mais la productivité n'est pas encore élevée. Une autre remarque : pour atteindre une valeur à l'exportation supérieure à 4 milliards de dollars dans ce secteur, il faudrait diversifier les produits et exploiter au maximum le potentiel des terres agricoles et des surfaces d'eau.

Selon le Département de l'investissement étranger (ministère du Plan et de l'Investissement), l'année dernière, le Vietnam a estimé comme record l'attraction des investissements directs étrangers (IDE) avec un montant de 64,11 milliards de dollars. Sur ce total, le fonds décaissé a atteint 11,5 milliards de dollars, le plus haut pourcentage sur les 20 dernières années. Pour la période 1998-2008, le secteur de l'agriculture a compté 966 projets (soit 10,7% du total des projets étrangers dans le pays), avec un capital cumulé de 4,68 milliards de dollars (4,24% du total des IDE). Jusqu'à la fin 2008, il reste 929 projets en vigueur, de 4,45 milliards de dollars. Néanmoins, le montant décaissé n'a atteint que 2 milliards de dollars.

Linh Thao/CVN

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