L'ensemble de ses composantes devront conjuguer leurs efforts afin d'atteindre un niveau élevé et réussir une intégration régionale comme mondiale.
Selon le ministre de la Santé, Nguyên Quôc Triêu, plusieurs événements sont prévus lors de cette année. L'économie nationale, qui s'intègre de plus en plus profondément à l'économie mondiale par l'intermédiaire de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), apportera tant des avantages que des inconvénients pour le secteur de la santé publique. Ce dernier en particulier devra faire face à la dégradation des infrastructures des hôpitaux du ressort de district, à leur surcharge en patients et à la mauvaise qualité des établissements du ressort central. S'ajoutent à cela des problèmes d'assurance santé, de contrôle des épidémies nouvellement émergentes, de sécurité alimentaire, dans le règlement des conséquences des fléaux naturels… Outre le traitement des problèmes urgents, il doit se concentrer sur des plans à long terme afin de poser les prémisses de son développement au service des soins de santé de la population.
Afin de répondre aux exigences de plus en plus élevées de cette dernière, le secteur de la santé met l'accent sur la consolidation progressive du réseau hospitalier local, l'augmentation des investissements dans la pré- vention, et plus particulièrement dans les réseaux sanitaires des ressorts de district, de commune et de village. L'investissement au niveau des districts et dans les policliniques régionales sera réalisé par l'émission de bons du gouvernement. Quant aux localités, elles se chargeront de réduire les surcharges des hôpitaux sans omettre d'améliorer la qualité des soins dispensés.
Pour ce, le secteur sanitaire préconise de renforcer l'accès aux soins de santé que ce soit en améliorant la qualification des médecins ou en transférant les technologies aux hôpitaux locaux. Pour l'heure, plus de 600 médecins ont été envoyés renforcer le réseau hospitalier local. Pour le long terme, le gouvernement recourra aux crédits de la Banque mondiale et de la Banque d'Asie pour le développement afin de dynamiser le développement des établissements sanitaires des régions montagneuses du Nord, du delta du Mékong, des hauts plateaux du Centre et des provinces septentrionales du Centre.
Augmenter la qualité du traitement
L'objectif le plus important, selon le ministre de la Santé, c'est de défendre devant l'Assemblée nationale le projet d'augmentation de la qualité du traitement, autrement dit la qualité professionnelle des médecins.
Lors de la session parlementaire de novembre 2007, Nguyên Quôc Triêu a demandé la vérification du budget accordé au secteur de la santé qui n'atteint que le tiers de celui de l'éducation et de la formation. "Mon point de vue n'a pas changé. Mes propos ont été reçus et repris par le gouvernement et sont désormais sur la table du politburo du Parti", a confié le ministre de la Santé, lors de sa récente interview accordée au journal en ligne Vietnamnet.
Ce projet consiste en le renouvellement de la politique des frais hospitaliers avec notamment une exemption de frais pour les démunis, les enfants, les membres de minorités ethniques, les personnes ayant rendu de grands services à la Patrie. Le paiement des frais hospitaliers est fixé suivant des règles précises. Par exemple, une opération coûte 2 millions de dôngs, le patient doit l'acquitter. Ce qui contribue au développement du secteur sanitaire et à l'application effective des politiques sociales au profit de personnes nécessiteuses.
D'après M.Triêu, le budget public accordé à la santé est au 184e rang des 191 pays du monde classés en la matière, il a représenté 6,9% du budget total de l'État en 2007 contre 20% pour l'éducation et la formation. Sur 100 dôngs pour le secteur sanitaire, 60 dôngs proviennent de la population, 30 dôngs de l'État, et le reste d'aides internationales. "Nous souhaitons atteindre un taux égal de participation, c'est-à-dire moitié pour la population et moitié pour l'Etat", affirme le ministre de la Santé. Ce dernier se soucie également des revenus encore modestes des médecins. La rémunération d'une permanence nocturne au Vietnam est de... 3 dollars (contre 70 dollars à Singapour). Un montant qui est un obstacle au bénéfice de meilleurs soins pour la population…
Par ailleurs, ce secteur consacrera au moins 30% de son budget à la santé préventive et achèvera en 2010 ses objectifs de réhabilitation des policliniques du ressort de district. Le secteur en son entier s'attache à améliorer la législation sur les examens de santé qui est considérée comme conditionnant une percée en matière de garantie de qualité des soins.
Giang Ngân/CVN