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De nouveaux lâchers de moustiques résistants aux virus du Zika et de la dengue vont être menés en 2017 au Brésil et en Colombie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les fonds vont "financer un déploiement rapide et plus étendu de ces moustiques résistants en Amérique latine à partir du début 2017", ont souligné mercredi 26 octobre les donateurs dans un communiqué.
Des essais à petite échelle ont commencé à Rio de Janeiro en 2014 puis à Bello en Colombie l'année suivante.
"Des lâchers de moustiques inoculés avec des bactéries Wolbachia seront effectués sur de plus grandes superficies à Bello et d'autres parties d'Antioquia, un département de Colombie, ainsi que sur de nouvelles zones autour de Rio de Janeiro", a précisé le communiqué.
Le moustique Aedes aegypti, principal vecteur du Zika et de la dengue, a une capacité nettement réduite de transmettre et de propager ces virus quand il est porteur de bactéries Wolbachia, ont montré plusieurs expériences ces dernières années en Indonésie, au Vietnam et en Australie. Cette bactérie se trouve naturellement dans 60% des insectes mais pas dans les moustiques.
L'objectif est d'intensifier les efforts pour combattre des infections représentant de sérieuses menaces pour la santé publique.
Le Zika peut notamment entrainer des malformations congénitales irréversibles, comme la microcéphalie, un développement insuffisant de la boite crânienne et du cerveau.
Une évaluation sera effectuée au cours des deux à trois prochaines années pour déterminer l'impact de la propagation de ces moustiques porteurs de la bactérie Wolbachia sur les taux d'infection par les virus Zika, dengue et chikungunya, qui appartiennent à la même famille.
Cette bactérie "peut être une forme révolutionnaire de protection contre les maladies transmises par les moustiques", a relevé le docteur Trevor Mundel, président de la division santé de la Fondation Bill and Melinda Gates.
"Cette approche est économique, durable et semble procurer une protection contre le Zika, la dengue et nombre d'autres virus", a-t-il souligné, dans le communiqué.
Le processus d'inoculation de la bactérie aux moustiques a été mis au point dans le cadre du programme international de recherche d'élimination de la dengue (EDP) dirigé par l'Université Monash en Australie.