Santé
Des limites dans l'autonomie financière des établissements de santé

Récemment, une délégation de députés de Hô Chi Minh-Ville a eu une séance de travail avec les responsables et médecins de l'hôpital Cho Rây au sujet de la mise en œuvre du mécanisme d'autonomie financière et des appels d'offres des fournitures médicales. L'hôpital a montré les inconvénients dans ces domaines.

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L’autonomie financière reste encore une question difficile pour les hôpitaux ayant le plus grand nombre de patients.

D’après Tôn Van Tài, responsable en chef de l'achat public et des appels d'offres de l'hôpital Cho Rây, récemment, cette unité a rencontré des difficultés dans l'exécution de l'appel d'offres, ce qui a entraîné une pénurie de certains médicaments et fournitures médicales pour traiter les patients. La raison évoquée est le surplus de patients ainsi que les lacunes existantes liées aux procédures de l'achat public. En particulier, l'étape la plus difficile est l’établissement d’un prix fixe.

De plus, il n'existe aucune réglementation pour mettre à jour les prix du marché. Dans le contexte de l'épidémie, les fluctuations des prix ont dépassé la fourchette de prix prévue par le ministère de la Santé. Par exemple, tous les produits liés au PVC sont indexés sur les prix internationaux du pétrole.

Le Dr Nguyên Nhât Hai, chef du Département des finances et de la comptabilité de l'hôpital, a déclaré que le paradoxe actuel était que les revenus de l'hôpital sont réglementés par l'État, mais que la dépense doit être en fonction de la valeur marchande. Alors que le financement de l'État reste stable, les prix du marché ont fortement augmenté.

“L’hôpital Cho Rây est devenu financièrement indépendant depuis 2009, et aujourd’hui certaines machines sont vieilles et il faut en acheter d’autres. Cependant, les frais d'hospitalisation n'ont pas été calculés correctement. Par conséquent, l'hôpital n'a pas suffisamment d'argent pour acheter de nouvelles machines et est obligé d'en emprunter. Mais s’il ne peut pas emprunter du matériel en raison des règlements de l'État, l'hôpital devra suspendre certains de ses services à cause de la pénurie de machines, a-t-il précisé.

Les équipements de chirurgie et de diagnostic sont empruntés dans de nombreux établissements de santé publique.

Des propositions urgentes

De même, selon le Dr Trân Thanh Tùng, chef du Département d'hématologie, la commande et l'emprunt de matériel, réduisant ainsi l’incidence financière de l'État est une pratique courante dans de nombreux pays développés.

Par conséquent, les médecins de Cho Rây ont suggéré la nécessité de calculer correctement les frais d'hospitalisation avec sept composantes de prix, telles que la charge d'amortissement des actifs, les coûts d'exploitation indirects, de formation et de transfert de technologies.

Par ailleurs, l'Assurance maladie devrait supprimer la limitation du nombre de cas de dépistage par jour/machine ou du nombre de patients par jour/médecin. “Les médecins et spécialistes de l'hôpital ont des qualifications professionnelles élevées, donc l'échographie, les tests et l'examen se font très rapidement, si le nombre de cas par jour est limité, on ne met pas encore à profit la capacité réelle. Parallèlement, le nombre de patients qui passent un examen médical à l'hôpital Cho Rây est très important, avec une forte demande”, a déclaré le Dr Nguyên Nhât Hai.

Van Thi Bach Tuyêt, chef adjointe de la délégation de députés de Hô Chi Minh-Ville, a reconnu les efforts du contingent de médecins de l'hôpital ces dernières années parce qu’ils doivent traiter un grand nombre de patients tout en étant sous-équipé.

Pour les propositions et recommandations de Cho Rây, les députés les résumera et réévaluera avant de les transmettre au ministère de la Santé, au gouvernement et à l'Assemblée nationale pour trouver des mesures à régler les problèmes existants dans les hôpitaux.

Les soucis d’autonomie financière et d’appels d'offres des médicaments et des fournitures médaicles sont abordés dans presque toutes les réunions récentes entre les hôpitaux et les députés de Hô Chi Minh-Ville. Les hôpitaux attendent des changements positifs en termes de loi et règlements de l’État, du ministère de la Santé et de l’Assurance médicale pour assurer les soins de santé de la population.

Texte et photos : Quang Châu/CVN

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