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Le professeur Go Ito (à droite), de l’Université japonaise Meiji, s’entretient avec un correspondant de la VNA au Japon. |
Les activités récentes du groupe de navires d’étude géologique chinois Haiyang Dizhi 8 dans le récif corallien de Tu Chinh (Vanguard Bank), en pleine zone économique exclusive (ZEE) du Vietnam, dans la Mer Orientale, ont suscité des inquiétudes dans la communauté internationale.
Le professeur Carl Thayer de l’Académie australienne de la Défense a déclaré à l’Agence vietnamienne d’information (VNA) à Sydney que les actions de la Chine ont violé la ZEE du Vietnam.
Il a indiqué que les activités de prospection et d’autres activités à caractère commercial de la Chine dans la région doivent être autorisées par le Vietnam, car seul le Vietnam a le droit à toutes les ressources situées dans les eaux et les fonds marins de sa ZEE.
L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) doit faire entendre sa voix sur ce problème, car la Chine a également mené des activités similaires dans les eaux des Philippines et de la Malaisie, a-t-il souligné, ajoutant que si les pays de l’ASEAN ne manifestent pas leur opposition, ces actions se répèteront à plusieurs reprises dans l’avenir.
Les pays membres de l’ASEAN devraient faire preuve de fermeté dans leurs dialogues avec la Chine, a-t-il noté.
La tension s'aggrave en Mer Orientale. |
De son côté, James Gomes, directeur exécutif de l’Asia Center à Bangkok, en Thaïlande, a hautement apprécié le comportement approprié du Vietnam dans les tensions actuelles avec la Chine dans la Mer Orientale, affirmant que cette mer doit être une région libre et pacifique pour les voyages, les échanges et la coopération entre pays.
Renforcer la solidarité
Selon le Dr Takashi Hosoda, de l’Université Charles de la République tchèque, la Chine sape la confiance de la communauté internationale. Il a déclaré à la VNA à Prague que la zone autour du récif de Tu Chinh, où le Vietnam a exploré et exploité le pétrole et le gaz, se trouve entièrement dans la ZEE du Vietnam, et que la Chine n’a aucune base pour revendiquer sa souveraineté sur cette zone.
Les actions de la Chine ont clairement violé la ZEE et le plateau continental du Vietnam, ainsi que le droit international, en particulier la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM), dont la Chine est également membre.
La communauté internationale, en particulier l’ASEAN, les États-Unis, le Japon, l’Australie, l’Inde, la France et le Royaume-Uni, doit continuer à élever fortement leur voix et à prendre des mesures concrètes pour arrêter l’escalade de la Chine.
L’ASEAN devrait renforcer la solidarité intra-aséanienne et ses États membres qui ont des revendications de souveraineté en Mer Orientale devraient continuer à lutter et à empêcher les activités dissuasives de la Chine en Mer Orientale, et à régler les différends sans affecter les relations bilatérales avec la Chine pour les intérêts stratégiques de chaque pays, et pour la paix, la stabilité et le développement dans la région et le monde, a-t-il dit.
Selon le Professeur Go Ito, de l’Université japonaise Meiji, les récentes actions de la Chine en Mer Orientale font l’objet de critiques croissantes de la part de la communauté internationale.
Il a souligné la nécessité pour le Vietnam de renforcer ses forces en développant davantage ses relations amicales avec les pays qui partagent leurs points de vue sur la politique maritime du Vietnam.
VNA/CVN