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Manifestation de policiers à la Défense, à Paris, le 15 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La clé "d'étranglement", dont l'abandon annoncé le 8 juin par le gouvernement a déclenché la colère des policiers, "continuera d'être mise en œuvre" jusqu'à ce qu'une autre technique d'interpellation soit définie, a indiqué lundi 15 juin le chef de la police nationale Frédéric Veaux.
Saluée par les syndicats, l'annonce n'a pas suffi à éteindre la mobilisation des forces de l'ordre, qui s'estiment injustement accusées de racisme et violences dans le sillage de la mort de George Floyd, tué par un policier.
Après l'Arc de Triomphe samedi 13 et le Trocadéro dimanche 14 juin, environ 200 policiers se sont rassemblés lundi soir 15 juin au pied de la Grande Arche de La Défense, quartier d'affaires de la capitale, avec leurs voitures et motos garées sur le parvis, gyrophares allumés.
"La clé d'étranglement, c'est fait pour maîtriser des individus dangereux, qui peuvent causer des dommages collatéraux, on le fait pas par plaisir", explique Emmanuel Quemener, secrétaire régional d'Alliance pour les Hauts-de-Seine, pendant que ses collègues jettent leurs menottes sur les marches de l'Arche avant d'entonner une Marseillaise.
Des manifestations ont eu lieu lundi 15 juin à travers la France, de Lille à Nancy, rassemblant des centaines de policiers.