>>La France ferme ses frontières mais échappe au reconfinement
>>COVID-19/France : l'exécutif prépare le terrain à des mesures plus strictes
Vue de l'intérieur du centre commercial Beaugrenelle à Paris, le 30 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Si on veut réparer notre placard de cuisine, c'est aujourd'hui ou jamais", s'exclame Anne Issac, une cliente tenant un sachet de rivets à la main au sous-sol du BHV-Marais à Paris.
L'étage est un haut lieu du bricolage où l'on peut trouver toutes tailles d'écrous, de robinets ou d'ampoules. Mais ce n'est qu'une petite partie de ce vaste centre commercial qui devrait fermer à partir de dimanche.
Comme le Forum des Halles à Paris ou la Part-Dieu à Lyon, il fait partie des centres de plus de 20.000 mètres carrés dont le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi 29 janvier la fermeture face au risque de recrudescence de l'épidémie de COVID-19.
Davantage de détails pourraient être connus après une réunion téléphonique à midi entre le secteur et le ministère de l'Économie, Bruno Le Maire.
Mais cela n'empêche pas de prendre déjà ses précautions : "On serait venu de toute façon mais pendant la semaine, un jour où il y aurait moins de monde", admet Mme Issac, accompagnée de son mari Alexandre pour cette sortie matinale.
À 10h30 du matin, peu après son ouverture, le BHV compte déjà un nombre important de clients dans ses rayons, faisant craindre à certains commerçants un afflux ingérable.
"Oui, il y a du monde", remarque Linda, vendeuse à l'un des stands d'une marque de vêtements au rez-de-chaussée.
Elle redoute une véritable ruée après avoir connu une expérience semblable fin octobre, le lendemain de l'annonce du deuxième confinement. "Il y a eu des mouvements de foule dans le magasin", se rappelle-t-elle.
Guère de changement
Un centre commercial, le 30 janvier à Lyon, à la veille de leur fermeture pour lutter contre l'épidémie de coronavirus en France. |
Plusieurs dizaines de personnes attendaient autour des différentes entrées du magasin juste avant l'ouverture. Mais est-ce si rare un samedi de soldes? Tous les employés du magasin ne sont pas si impressionnés.
"Le week-end dernier à l'ouverture, c'était similaire", remarque l'un d'eux, qui n'a pas souhaité donner son nom, rejoint dans ce constat par plusieurs de ses collègues. L'une d'entre eux trouve même qu'il y a moins de gens que d'habitude.
De fait, les restrictions annoncées sont moins rudes que ce qu'avait laissé entrevoir le gouvernement les jours précédents. Il n'y a pas pour l'heure de nouveau confinement et de nombreux commerces, notamment ceux de centre-ville, vont rester ouverts, limitant la pression pour vite faire son shopping.
Pas bien loin de là au Forum des Halles, centre commercial emblématique du centre de Paris, la situation n'apparaît pas plus tendue. Plusieurs enseignes de vêtements sont même presque vides.
L'ambiance est un peu plus animée qu'ailleurs chez le géant de l'habillement H&M, avec déjà la queue aux caisses peu avant 11 heures, mais ce n'est pas non plus noir de monde et les clients ne manifestent pas d'affolement.
"On avait prévu (de venir) avant les restrictions", assure Aurélie Prévot, une cliente venue faire les soldes avec sa fille. "On ne s'est pas précipitées", conclut-elle. "Ce ne sont pas des affaires vitales".
AFP/VNA/CVN