Le Suédois Fredrik Kessiakoff (Astana), vainqueur de la 11e étape du Tour d'Espagne, le 29 août. |
Le Suédois de 32 ans s'est imposé en 52 minutes 36 secondes, battant l'Espagnol Alberto Contador (Saxo-Bank) de 17 secondes et le Britannique Christopher Froome (Sky) de 39 secondes.
Kessiakoff, qui avait déjà laissé entrevoir son potentiel de rouleur en remportant un chrono sur le Tour de Suisse 2012, enlève ainsi sa première victoire sur un grand Tour.
Chez les favoris, ce contre-la-montre relevé, avec un col d'une dizaine de kilomètres, aura tourné à l'avantage de Contador.
L'Espagnol, très à l'aise dans le Mont Castrove, difficulté de troisième catégorie de ce chrono, est parvenu à grappiller 22 secondes à son grand rival Froome.
En revanche, Contador ne sera pas parvenu à ravir à son compatriote Joaquim Rodriguez (Katusha) son maillot rouge de leader.
Pourtant guère spécialiste de ce genre d'épreuve, le petit grimpeur catalan, arrivé 7e à 1 minute 16 sec de Kessiakoff, s'est battu comme un beau diable et garde finalement son bien... pour une seconde. "Je suis très content de mon chrono. C'était logique que je perde du temps au début, où je n'étais pas dans mon élément, la montagne. Ensuite, dans le col, je me suis senti bien", témoignait après coup "Purito".
"Le diable à mes trousses"
Le 2e du Giro 2012 reste toutefois prudent au moment d'évoquer une possible victoire finale : "J'ai fait du très bon travail aujourd'hui. Mais il faut prendre jour après jour. Avec Contador à une seconde, j'ai un diable à mes trousses. Et avec Froome à une poignée de secondes, aussi..."
N'ayant pas réussi à se parer de rouge, Contador a en revanche dépossédé Froome de sa 2e place au général : il talonne désormais Rodriguez à une seconde tandis que Froome est 3e à 16 secondes, des écarts qui laissent augurer d'une belle bataille dans les montagnes des Asturies.
Contador se disait lui aussi "satisfait" de sa course à l'arrivée. Mais il relativisait aussi les performances du jour en rappelant la suite du programme.
"C'est tôt pour faire le bilan. Je suis content de mon chrono, je voulais remporter l'étape, même si au final je n'ai pas pu. Mais la Vuelta commence maintenant. Jusqu'ici, ce n'était que des classiques d'un jour. Et maintenant viennent les étapes de montagne", annonçait le coureur de Saxo-Bank.
Enfin, le quatrième favori de la bande, Valverde (Movistar), a lui aussi bien limité les dégâts, arrivant 4e à 1 minute 8 secondes, ce qui le place à 59 secondes au général.
"Je reste au contact, c'est bien", se réjouissait le Murcian. Avec tout de même une pointe de regret : "Va savoir si je ne serais pas leader si je n'avais pas perdu 54 secondes le jour de Valdezcaray" (lors de la 4e étape, il avait été attaqué part les Sky de Froome alors qu'il avait chuté).
Le 30 août, les baroudeurs et finisseurs devront saisir leur chance sur la 12e étape entre Vilagarcia de Arousa et Dumbria (190,5 km), avec en final un mur montant vers le Mirador d'Ezaro, une difficulté de troisième catégorie.
AFP/VNA/CVN