Découverte du secret de la rareté des diamants roses

Des chercheurs ont découvert le "secret" de la rareté des diamants roses, qu'on ne trouve presque exclusivement qu'en Australie, ce qui explique leur prix astronomique, selon une étude publiée mardi 19 septembre.

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Diamant rose brut, baptisé Argyle Pink Jubilee, trouvé dans la mine australienne d'Argyle
Photo : AFP/VNA/CVN

Plus de 90% de tous les diamants roses existants sont originaires de la mine récemment fermée d'Argyle, dans le nord-ouest australien.

Mais personne ne savait vraiment pourquoi on les trouvait à cet endroit, situé à la frange du continent austral, alors que la plupart des mines de diamants se situent en milieu continental, comme en Afrique du Sud ou en Russie.

Une équipe australienne explique dans la revue Nature Communications que ces minéraux rares se sont formés grâce à la rupture du premier super-continent de la Terre, il y a 1,3 milliard d'années.

Les deux "ingrédients" nécessaires à la fabrication d'un diamant rose étaient déjà connus, a expliqué à l'AFP le premier auteur de l'étude, Hugo Olierook, de l'Université australienne Curtin à Perth.

Premier ingrédient, du carbone, situé à grande profondeur. À moins de 150 km de profondeur, ce carbone est un vulgaire graphite, de celui dont on fait des mines de crayon, et "qui ne fait pas très joli sur une alliance de mariage", ironise le chercheur.

Deuxième "ingrédient", une pression colossale, suffisamment grande pour modifier la couleur d'un diamant transparent, mais sans trop forcer.

"Pressez juste un peu, il devient rose. Mais pressez juste un peu plus, et il devient brun", explique le géologue.

"Bouchon de champagne"

La découverte de l'équipe australienne permet d'expliquer ce qui a fait jaillir les diamants roses de la croûte terrestre jusque près de la surface.

L’Eternal Pink, le diamant rose le plus vif jamais mis sur le marché, exposé à Dubaï le 22 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

On pensait au départ que la mine d'Argyle s'était formée il y a 1,2 milliard d'années, mais sans s'expliquer comment les diamants avaient pu remonter, en l'absence de phénomène géologique associé.

Les chercheurs ont alors affiné la datation du dépôt en mesurant l'âge des éléments de minuscules cristaux dans une roche de la mine. Et sont arrivés à 1,3 milliard d'années.

Un âge correspondant à la fracture subie par le premier super-continent, appelé indifféremment Nuna ou Columbia.

Auparavant "toutes les masses terrestres étaient agglomérées ensemble", selon M. Olierook. La pression qui a coloré les diamants est survenue avec les collisions des masses terrestres d'Australie occidentale et septentrionale, survenues il y a 1,8 milliard d'années.

Cette masse s'est fracturée 500 millions d'années plus tard, et à cet endroit le magma est remonté à la surface en entraînant les diamants roses vers la surface, "comme un bouchon de champagne", selon M. Olierook.

AFP/VNA/CVN

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