Découverte des mécanismes d'action d'un médicament traditionnel chinois

Des chercheurs ont pour la première fois découvert les mécanismes d'action d'un médicament traditionnel chinois utilisé depuis 2.000 ans contre le paludisme, a rapporté le 23 décembre la revue Nature. Extrait d'une racine d'une variété d'hortensia qui pousse au Népal et au Tibet, le Chang Shan dont le principe actif est la fébrifugine, a été étudié par des chercheurs de l'Institut de recherche américain Scripps. Leurs travaux ont montré comment l'halofuginone, le dérivé synthétique de la fébrifugine, intervient dans le processus biologique crucial qui permet à l'organisme de synthétiser les protéines dont il a besoin. Il empêche notamment la production de "mauvaises" cellules Th17 qui jouent un rôle dans les maladies immunitaires tout en maintenant la production des "bonnes" cellules Th17 qui protègent contre l'infection. "Nos travaux ont levé un mystère qui intriguait les gens concernant le mécanisme d'action d'un médicament utilisé pour traiter les fièvres associées au paludisme remontrant à environ 2.000 ans ou plus", relève Paul Schimmel, l'un des auteurs de l'article. Selon ces derniers, la capacité du Chang Shan, également connu sous le nom de Dichroa febrifuga, à combattre les fièvres pourrait s'expliquer par une "interférence" entre la fébrifugine et le processus moléculaire qui permet aux parasites du paludisme de se maintenir dans le sang d'une personne contaminée.

AFP/VNA/CVN

 

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