>> Crash du Rio-Paris : les victimes obtiennent un procès d'Airbus et d'Air France
>> L'heure du procès pour Airbus et Air France
Des plongeurs repêchent des débris issus d'un avion A330 d'Air France après son crash dans l'océan Atlantique le 1er juin 2009. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À partir de 13h30 (11h30 GMT), le tribunal doit donner lecture de sa décision et dire si l'avionneur européen et la compagnie française ont commis ou non des fautes en lien certain avec l'accident. Les deux entreprises encourent 225.000 euros d'amende.
Le 1er juin 2009, le vol AF447 reliant Rio de Janeiro à Paris s'est abîmé en pleine nuit dans l'Atlantique, quelques heures après son décollage, entraînant la mort de ses 216 passagers et 12 membres d'équipage.
À bord de l'A330 immatriculé F-GZCP se trouvaient des personnes de 33 nationalités, dont 72 Français et 58 Brésiliens. Cet accident est le plus meurtrier de l'histoire des compagnies aériennes françaises.
À l'issue d'une procédure-marathon marquée par des appréciations contradictoires de magistrats, ce jugement est très attendu des deux côtés de la barre. À la fin du procès, qui s'est déroulé du 10 octobre au 8 décembre, le parquet a requis la relaxe des deux entreprises, estimant que leur culpabilité était "impossible à démontrer".
Un réquisitoire "que les parties civiles n'ont pas accepté, exclusivement à charge contre les pilotes et en faveur de deux multinationales", a fustigé Danièle Lamy, présidente de l'association Entraide et Solidarité AF447 qui représente les proches des victimes.
"Ce que nous espérons, ce que nous attendons, c'est que le tribunal prononce enfin une décision impartiale et condamne Airbus et Air France, les coupables des négligences et manquements. C'est ce pourquoi nous nous sommes battus depuis pratiquement quatorze ans", a-t-elle déclaré.
Tout au long du procès, les représentants d'Airbus et d'Air France ont soutenu que les sociétés n'avaient pas commis de faute pénale. Leurs avocats ont plaidé la relaxe, une "décision humainement difficile, mais techniquement et juridiquement justifiée", selon le conseil d'Airbus.
Après la catastrophe, le modèle installé sur l'Airbus du vol AF447 a été remplacé dans le monde entier.
AFP/VNA/CVN