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Le camp de réfugiés de Kalambari, près de N'Djamena, le 14 juillet 2022 au Tchad. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous n'avons plus d'aide financière à partir du mois de mai et au-delà", a expliqué Pierre Honnorat, directeur du PAM au Tchad, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.
Le PAM manque à ce point de fonds qu'il a été obligé de réduire en avril le nombre de réfugiés qu'il est en mesure d'aider de 455.600 à seulement 270.000.
L'agence a besoin de 142,7 millions d'USD pour les six prochains mois si elle veut continuer à assurer sa mission et livrer de la nourriture aux populations de réfugiés et déplacés mais aussi aux autres tchadiens victimes de conditions climatiques extrêmes ces dernières années.
"Si aucun financement supplémentaire n'est reçu, l'assistance alimentaire sera interrompue à 100% en mai 2023 pour les réfugiés et les personnes déplacées à l'intérieur du pays", souligne un communiqué.
Le Haut-Commissariat aux réfugiés a pour sa part estimé ses besoin pour 2023 à 172,5 millions d'USD pour le Tchad, selon Matt Saltmarsh, le porte-parole du HCR.
Le HCR n'a reçu pour l'instant que 15% du montant total, a-t-il précisé.
Des milliers de personnes, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont fui les violences au Soudan ces dernières semaines pour venir se réfugier au Tchad, ajoutant encore au défi de l'approvisionnement dans ce pays.
Selon les chiffres publiés vendredi 14 avril par le PAM, le Tchad compte 583.400 réfugiés recensés et 381.000 personnes déplacées internes.
Mais l'insécurité alimentaire s'étend bien au-delà et a touché 1,9 million de personnes en mars.
Quelque 1,36 million d'enfants souffrent de malnutrition aiguë qui se traduit par une perte de poids modérée et ne nécessite pas d'hospitalisation.
AFP/VNA/CVN