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John Lewis, emblématique militant de la non-violence et des droits civiques aux États-Unis en Washington DC. |
"Aujourd'hui, l'Amérique déplore la disparition d'un des plus grands héros de l'histoire américaine", a écrit la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dans un communiqué.
Mme Pelosi a décrit Lewis, démocrate comme elle et qui souffrait d'un cancer du pancréas, comme "un titan du mouvement des droits civiques dont la bonté, la foi et la bravoure ont transformé notre nation".
Fils de métayers, cet Afro-Américain était à 21 ans un des plus jeunes Freedom Riders (voyageurs de la liberté) qui ont combattu la ségrégation dans le système de transport américain au début des années 1960. Il est devenu l'une des voix les plus respectées du pays pour la justice et l'égalité.
Il avait failli plusieurs fois succomber sous les coups de la police, notamment en 1965 sur le pont Edmund Pettus, à Selma, en Alabama, où il menait une marche pacifiste de plusieurs centaines de militants contre la discrimination raciale. En 2015, pour célébrer le cinquantenaire de ce "Dimanche sanglant", il avait repassé le pont aux côtés du président Barack Obama.
Parlementaire depuis 1986, il incarnait "la conscience du Congrès", selon l'expression de Nancy Pelosi.
Les hommages sont également venus du camp républicain, avec notamment Mitch McConnell, président du Sénat, qui a loué ce "pionnier des droits civiques qui n'a pas hésité à mettre sa vie en jeu pour combattre le racisme, promouvoir l'égalité des droits et placer notre nation en accord avec ses principes fondateurs".
Malgré un cancer, il avait fait son retour à Washington en juin en pleine tourmente née de la mort de George Floyd aux mains de la police à Minneapolis, pour participer à la mobilisation du mouvement Black Lives Matter contre les discriminations raciales.