Les journalistes de la rédaction avaient donc une âme de poètes pour cet hebdo déserté étonnamment par la…poésie justement.
M. Bonnafont allait même, jusqu’à citer Joachim du Bellay ou plus exactement s’en inspirer dans sa tranche de vie : Heureux qui, comme Ulysse, a fait une longue journée de travail puis est retourné vivre en famille sa soirée et sa nuit. Avez-vous remarqué que semaine après semaine, l’hebdo offre à ses lecteurs poèmes, sonnets ou autres alexandrins et ceci depuis plusieurs années déjà? Mais oui et il faut le souligner car c’est plutôt rarissime de trouver un magazine généraliste aujourd’hui qui propose de telles pages. Sans doute une marque de fabrique de plus pour le Courrier du Vietnam. Ceci n’a pas échappé à l’État vietnamien qui a décerné au seul et unique hebdo francophone au Vietnam, l’Ordre du Travail de 3e classe.
C’est la fête… la fête
Et moi aussi j’avais reçu mon beau carton d’invitation et ce n’était pas l’envie qui me manquait d’aller partager avec toutes et tous ces joyeux moments de reconnaissance et d’encouragement. Non, c’était plutôt le temps. Ah ce sacré temps qui passe et qui nous empêche souvent de faire ce qu’on veut. Deux pages sont consacrées à cette belle cérémonie du 25 septembre dernier si vous n’avez pas encore lu le numéro 40. D’ailleurs, mon petit doigt m’a dit que la fête a été en tous points réussis. Tout le monde était sur son 31 et les bouquets de fleurs ne manquaient pas.
Les discours étaient élogieux et Nguyên Duc Loi, directeur général de l’Agence Vietnamienne d’informations rappelait à juste titre que ces dernières années, le journal a enregistré un développement «miraculeux». À l’origine, journal de quatre pages en noir et blanc, le CVN s’est progressivement muté en un «petit groupe de communication multimédia» offrant trois produits : un hebdomadaire, un journal en ligne et une émission télévisée.
Excusez du peu. L’article permet également de souligner le travail énorme réalisé par toutes et tous depuis 1993 symbolisé aujourd’hui par ce satisfecit du Premier Ministre pour Mme Nguyên Thu Hà. Il met en évidence aussi les soutiens de la Francophonie institutionnelle via l’OIF et le GADIF. Un soutien qui ne s’affaiblira pas et c’est tant mieux : Par ailleurs, Mme Anissa Barrak a confirmé son soutien au CVN en particulier et au développement de la langue française au Vietnam dans les temps à venir.
Un CVN qu’on souhaite lire partout, partout surtout dans des endroits très fréquentés par les touristes de tous poils. Alors la question est lancée : peut-on lire le CVN au Hanoi Cooking Centre ?
Culture et spécialités culinaires
On a rendez-vous dans l’hebdo au 44, rue Châu Long à Hanoi et on rencontre la chef Phan Thi Duyên et la famille Messier au grand complet. Le moins que l’on puisse dire c’est que le père et les deux filles sont vraiment concentrés sur la confection des rouleaux de printemps (page 34).
Bon disons que Mme Messier semble regarder ça un peu plus de haut ! C’est l’impression que ça donne en tous cas. On est pourtant rassuré de la retrouver un peu plus détendue sur la photo de droite. Il faut dire que selon Mme Duyên ce cours est l’expérience la plus appréciée des étrangers fréquentant le HCC. Ils veulent comprendre la culture de la capitale à travers ses spécialités culinaires. Mais il faut savoir aussi que le centre organise le tour «Street Eats» (Manger dans la rue), un festin de plats de rue en plein Hanoi. Miam…Miam…Et puis si vous n’avez pas le temps de faire un tour au HCC, vous pouvez toujours vous procurer les trois livres de sa créatrice Mme Tracey Lister. Bon appétit et/ou bonne lecture.
Agriculture, sylviculture et aquaculture
Après un voyage gustatif rien ne vaut un voyage au Tây Nguyên. Oui, je vous l’ai déjà dit le Tây Nguyên c’est le petit chouchou du CVN. On ne compte plus les couves Tây Nguyên, les dossiers spéciaux Tây Nguyên et les portraits de gens du… Tây Nguyên. L’hebdo a décidé de mettre en valeur cette région formidable aux terres rouges et on s’en réjouit. Personnellement, j’ai toujours eu du plaisir à me rendre dans au moins deux des provinces de cette entité : Dak Lak et Lâm Dông. Les gens y sont extraordinaires de sympathie et de simplicité et je suis heureux de lire que les activités de réduction de la pauvreté dans le Tây Nguyên sont une des tâches prioritaires du pays. On pense alors plus particulièrement à la province de Gia Lai ou le taux de pauvreté a été ramené de 23,75% en 2011 à 17,23% en 2013 avec à prévoir 12% en 2015. On apprend ainsi que la totalité des communes de Gia Lai possèdent désormais des voies de communication menant au centre de la localité ainsi que des centres médicaux. Plus de 90% des foyers ont l’électricité et 80% ont accès à l’eau potable.
Rassurez-vous on aura encore bien d’autres nouvelles de ce cher Tây Nguyên dans de prochains hebdos. Je recommande d’ailleurs au CVN de sortir un hors-série entièrement consacré à cette région avec l’appui de quelques entreprises. Ça serait un beau numéro de fin d’année, non ?
Quel étourdi ! J’oubliais complètement de vous parler des maisons françaises de Huê. Dans l’article signé Phong Delon (C’est un nom de famille qui me dit quelque chose !), il y a aussi pas mal de mots en «ure» avec évidemment toitures (de tuile) et surtout architecture (française). Mais oui, elles sont magnifiques toutes ces maisons et j’écris ce débriefing en pleine nature, en face d’autres aussi belles maisons contemporaines de Huê, celles deVũng Tàu, ma villégiature préférée.
Hervé Fayet/CVN