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L'élue de la Chambre des représentants américains, Deb Haaland, le 4 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mme Haaland, 60 ans, qui appartient à la tribu Laguna Pueblo du Nouveau-Mexique, s'était déjà illustrée en 2018 en devenant l'une des deux premières femmes autochtones à entrer au Congrès. C'est au poste de ministre à l'Intérieur, à la tête d'un département qui gère notamment les ressources naturelles d'immenses terres fédérales (environ un cinquième de la surface du pays) mais aussi les réserves indiennes, que le nouveau président Joe Biden veut placer Mme Haaland.
Sa nomination devra être confirmée par le Sénat; Deb Haaland a souligné jeudi 17 décembre qu'elle considérerait comme "un honneur de faire avancer le programme Biden-Harris pour le climat et d'aider à réparer la relation du gouvernement avec les tribus (amérindiennes), que l'administration Trump a ruinée". "Je pense qu'il est temps que notre monde - pas seulement notre pays mais le monde entier - commence à écouter les peuples autochtones quand il s'agit de changement climatique et d'environnement", avait lancé l'élue alors que son nom commençait à circuler pour ce poste.
Sa candidature avait été soutenue par une pétition de quelque 120 représentants tribaux exhortant Joe Biden à "marquer l'Histoire" en la choisissant. Une kyrielle de militants écologistes et de célébrités d'Hollywood, dont Cher et Jane Fonda, avaient aussi pris fait et cause pour elle dans une lettre ouverte. Mme Haaland - facilement réélue en novembre pour un second mandat - a toujours insisté sur son intention de porter les revendications des Amérindiens : "La terre, l'eau, les financements du gouvernement."
"Mes ancêtres ont fait des sacrifices incroyables pour me permettre de garder mes coutumes et traditions. Je ne leur ferai pas défaut", assurait-elle en 2018, lors d'une rencontre avec l'AFP. Cette mère célibataire, qui a vaincu l'alcoolisme dans sa jeunesse et a dû un temps recourir à des bons d'alimentation du gouvernement pour subsister, a fait partie de cette vague de femmes qui entendaient prendre le Congrès d'assaut pour s'opposer à la politique du président Donald Trump.
"Je suis une femme, je suis une femme de couleur", disait-elle, désignant son visage brun et ses longs cheveux noirs et lisses. "C'est ce genre de personnes qu'il faut au pouvoir actuellement pour faire avancer les questions qui comptent", jugeait-elle.
AFP/VNA/CVN