>>L'armée nigériane libère 275 otages du groupe islamiste Boko Haram
Le nombre d'enfants impliqués dans des attaques-suicides dans la région du lac Tchad, où sévit le groupe islamiste nigérian Boko Haram, a décuplé en 2015, selon des estimations de l'UNICEF publiées mardi 12 avril. De quatre enfants utilisés dans des attaques kamikazes en 2014, on est passé à 44 l'année suivante, selon l'UNICEF, qui a compilé des données regroupant le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger où sévit le groupe qui rallié l'organisation de l'État islamique (EI). Plus de 75% d'entre eux sont des filles, note l'UNICEF dans son rapport "Beyond Chibok" ("Au-delà de Chibok"), près de deux ans jour pour jour après l'enlèvement de 276 lycéennes à Chibok (Nord-Est du Nigeria) par Boko Haram, qui avait créé une vague d'indignation à travers le monde. "Soyons clairs : ces enfants sont les victimes, et non pas les auteurs", affirme Manuel Fontaine, directeur régional de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et centrale. "Tromper les enfants et les forcer à commettre des actes mortels a été l'un des aspects les plus horribles de la violence au Nigeria et dans les pays voisins", ajoute-t-il.