Lucie Ngoc, à 13 ans, elle était la plus jeune candidate à la 1re édition de la Coupe de danse sportive organisée à Hô Chi Minh-Ville, l’année dernière. Cette compétition a attiré de nombreux danseurs de tout le pays.
Pratiquer la danse sportive est en vogue à Hô Chi Minh-Ville. |
Lucie Ngoc, métisse franco-vietnamienne s’est éprise de la danse sportive il y a plusieurs années et l’a apprise seule, grâce à des vidéos disponibles sur Internet ou envoyées de France. Cette jeune fille a été repérée par l’entraîneur Quang Luc, du club des danseurs de Phu Tho, lors de l’une de ses visites dans la ville de Phan Thiêt (province de Binh Thuân, Sud), en février 2012, dans le but de présenter la danse sportive. La discipline a été officiellement introduite dans la liste des sports des SEA Games (Jeux sportifs d’Asie du Sud-Est) en 2005.
La danse sportive attire non seulement les enfants... |
«En voyant cette jeune fille se produire devant le public, j’étais convaincu qu’elle serait médaillée. Elle a beaucoup de talent», déclare l’entraîneur Quang Luc. Elle se sent heureuse de ses heures d’entraînement au club Phu Tho aux côtés de passionnés de cette discipline.
Une discipline exigeante
Les gestes très souples de cette discipline incitent parfois à se demander en quoi réside la partie sportive de la «danse sportive». Il s’agit, en fait, de rythmes rapides, répétés, synchronisés, exigeant une grande capacité de concentration. Chaque pas dure environ 90 secondes et suffit à essouffler les danseurs. Chaque représentation comprend le plus souvent deux ou trois types de danse, ce qui demande beaucoup d’efforts.
«Pour pratiquer ce sport, il faut de la passion», affirme l’entraîneur Quang Luc. Mais cela n’est pas tout, de bonnes dispositions s’avèrent nécessaires. Les jumeaux Quang Dai et Thanh Xuân, 14 ans, en sont de bons exemples.
Mme Huong, leur mère, est passionnée de danse sportive. Or, malgré les entraînements très assidus, elle n’a jamais réussi à la pratiquer comme elle le souhaiterait. Un jour, ayant emmené ses jumeaux à son entraînement, ceux-ci déclarent : «C’est simple comme bonjour !». Depuis, au lieu de s’entraîner elle-même, elle est chauffeur de moto-taxi pour ses deux enfants qui excellent dans cette discipline. Cela fait trois ans que chaque semaine, elle fait six aller-retour dans la soirée de chez elle jusqu’au club Phu Tho pour leur permettre de vivre leur passion.
«Ils sont très minces, mais forts et en excellente santé. C’est en partie grâce à la pratique de la danse sportive», estime Mme Huong, occupée à coudre les tenues de représentation de ses enfants.
… mais aussi et les adultes. |
Ses efforts sont récompensés par les succès de ses jumeaux. Ils ont récolté quatre médailles d’or et dix d’argent lors de diverses compétitions, dans la catégorie junior.
Quant à Lucie Ngoc, elle a remporté deux médailles d’or dans deux catégories de danse solo pour les moins de 12 ans et deux d’argent avec son cavalier Duc Thiên.
En dehors de la danse, les jeunes ne négligent pas leurs études, car il s’agit là d’une condition indispensable pour pouvoir vivre leur passion. C’est également le souhait de leurs parents, bien qu’ils soutiennent leur vocation pour cette discipline très complète, à la fois artistique et sportive.
Diêu An/CVN