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Le tenant du titre espagnol Carlos Sainz (Mini), en reconnaissance sur les routes de San Bartolo, à 75 km au sud de Lima, le 4 janvier. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Avec le sable, on plonge au cœur de l'ADN du Dakar. À l'origine, la mythologie du Dakar, c'est le Sahara, ses dunes, ses grands cordons de sable...", a ainsi assuré le directeur de course Etienne Lavigne lors de la présentation du parcours. "Ça promet dix jours extrêmement exigeants pour tous les concurrents car ce sera plus court, plus dur. Plus exigeant aussi puisqu'il y a moins de temps pour pour faire la différence", a-t-il ajouté.
La 41e édition du Dakar aura lieu pour la première fois de son histoire dans un seul pays. Du fait, entre autres, des politiques d'austérité qui touchent l'Amérique du Sud. Exit donc la Bolivie et l'Argentine (2018), le Paraguay (2017) ou le Chili (2015)... seul le Pérou est resté fidèle au célèbre rallye-raid.
Pour s'imposer à Lima le 17 janvier, après 3.000 km de spéciales, il faudra donc être fort: de Stéphane Peterhansel à Carlos Sainz, en passant par Nasser al-Attiyah ou Nani Roma via Cyril Despres et Giniel de Villiers, la plupart des récents vainqueurs seront sur la ligne de départ. Sans oublier, évidemment, l'attraction du rallye-raid version 2019: Sébastien Loeb, nonuple champion du monde des rallyes, qui s'attaque à son quatrième Dakar.
Neuvième en 2016, deuxième en 2017, l'Alsacien avait été contraint à l'abandon l'année dernière, planté dans le désert péruvien à la 5e étape. Il retrouvera donc les dunes du pays des Incas cette année mais sans appréhension.
Des dunes décicives
"Ça m'avait plutôt pas mal réussi, en fait. Surtout au début, on était dans un bon rythme mais on n'a pas eu de chance: on s'est plantés", a-t-il confié. "Le sable, ce n'est pas forcément ce que je préfère. Je sais que ce n'est pas à mon avantage", a assuré le pilote de 44 ans, qui revient en tant que pilote privé et avec le rêve de devenir le premier indépendant à s'imposer depuis Jean-Louis Schlesser en 2000.
Une chose est sûre: les dunes joueront les juges de paix. "Le sable, ça peut plaire et déplaire. Pour moi, c'est l'esprit du rallye, du franchissement, de la navigation... dans un désert complètement ouvert avec très peu de pistes", a expliqué Stéphane Peterhansel, qui aborde son 30e Dakar.
"Il y aura beaucoup de rebondissements. Celui qui fera le moins d'erreurs finira sur le podium car c'est compliqué de faire un Dakar complet au Pérou sans tomber dans les pièges", a ajouté celui qui s'est déjà imposé à treize reprises sur l'épreuve. Dans la catégorie moto, les dunes permettront de rapidement dégager une hiérarchie parmi la liste des prétendants, nombreux.
KTM, invaincu sur le Dakar depuis 2000, fait ainsi figure de forteresse assiégée mais le constructeur autrichien a du répondant, avec Matthias Walkner, Sam Sunderland et Toby Price. Soit tout simplement les trois derniers vainqueurs. Les Français Adrien van Beveren et Xavier de Soultrait, tous deux sur Yamaha, auront également une carte à jouer.
"C'est l'heure de la revanche!", a d'ailleurs promis Van Beveren, qui a vécu une édition 2018 douloureuse, terminée sur un abandon à cause d'une blessure alors qu'il était en tête. "C'est le Dakar, c'est pas comparable avec les autres courses. J'ai hâte que ça parte, mais je suis déjà en train de me calmer. Je vais avoir besoin de me contrôler. Je suis prêt, je suis rapide, je suis capable de naviguer: j'ai bien bossé."
Il y a déjà eu un premier éliminé, dimanche soir 6 janvier: le quad du Bolivien Juan Carlos Salvatierra, huit Dakars au compteur, n'a pas passé les vérifications techniques et a donc été privé de désert.
AFP/VNA/CVN