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Le Premier ministre cubain Manuel Marrero à la Havane, le 21 décembre 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le principe d'autoriser la création de PME, dans tant le secteur public comme privé, a été validé par le Conseil des ministres mais doit encore faire l'objet d'une loi et ne concerne pour l'instant qu'un nombre réduit d'activités.
Cette mesure constitue un pas de plus après la récente ouverture de la majorité des activités économiques au secteur privé (hormis des domaines-clés comme la presse, la santé, l'enseignement), auparavant limité.
Déjà 600.000 Cubains travaillent dans le privé - 13% de la population active -, dans cette île de 11,2 millions d'habitants, mais ces "cuentapropistas" (autoentrepreneurs) réclamaient une structure juridique leur permettant de créer des entreprises.
"Avec cette décision, nous approuvons la façon d'organiser les acteurs économiques, bien au-delà de la simple reconnaissance de certains d'entre eux", a souligné le président Miguel Diaz-Canel, cité par le journal.
Désormais, les autorités travailleront sur "les normes juridiques" de cette réforme.
Mais "l'expansion des activités" du secteur privé "ne conduit pas à un processus de privatisation (de l'économie), car il existe des limites à ne pas dépasser", a prévenu le Premier ministre Manuel Marrero.
Certaines activités ouvertes aux autoentrepreneurs ne le seront donc pas aux PME, comme "programmateur informatique, comptable, traducteur et interprète, vétérinaire, designers et certains types de cabinets de conseils", a-t-il précisé.
John Kavulich, président du Conseil économique cubano-américain, a salué la nouvelle, estimant qu'"en approuvant les PME, le gouvernement cubain élargit le potentiel d'engagement pour l'administration Biden", car il autorise "des individus et des entreprises aux États-Unis à faire de l'investissement direct et de prêts au secteur privé à Cuba".
Ces derniers mois, le gouvernement cubain a mis l'accélérateur sur les réformes pour moderniser l'économie, plongée dans sa pire crise en 30 ans en raison des sanctions américaines, de la pandémie de coronavirus.
AFP/VNA/CVN