France
COVID-19 : un pass vaccinal pour la Nouvelle Année

Un pass vaccinal au lieu du simple pass sanitaire : face à la montée du variant Omicron et pour tenter d'éviter de nouvelles restrictions, le gouvernement veut augmenter la pression sur les Français non-vaccinés contre le COVID-19.

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Le Premier ministre Jean Castex lors d'une conférence de presse sur la situation sanitaire, le 17 décembre à Paris.

Un projet de loi sera présenté "début janvier" pour transformer le pass sanitaire en pass vaccinal, a annoncé vendredi soir 17 décembre le Premier ministre Jean Castex après un Conseil de défense sanitaire.

Pour entrer dans les lieux soumis à ce pass (restaurants, lieux de culture, de loisirs...), un test négatif ne suffira plus : il faudra forcément avoir été vacciné (ou guéri du COVID) et avoir reçu une dose de rappel.

S'agissant de l'accès aux trains, "cela doit être précisé prochainement", mais "la piste de travail" est également que les trains concernés par le pass sanitaire actuellement "soient soumis à cette obligation vaccinale", selon une source ministérielle.

Le projet de loi est attendu le 5 janvier en Conseil des ministres et le 10 janvier dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, d'après un calendrier de travail.

"Nous assumons de faire peser la contrainte sur les non-vaccinés", car ils représentent "l'essentiel" des malades du COVID hospitalisés, a souligné M. Castex.

"Il n'est pas admissible que le refus de quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de tout un pays et entame le quotidien d'une immense majorité" de la population, a-t-il dit.

Au coeur des inquiétudes, la montée du variant Omicron, très contagieux et qui pourrait être "dominant" en France dès le début 2022, selon M. Castex.

D'où la volonté du gouvernement d'accélérer toujours plus la campagne de vaccination, même si les mesures annoncées vendredi 17 décembre ne prendront pas effet tout de suite.

Le délai pour la dose de rappel sera ainsi ramené le 3 janvier à quatre mois après la précédente au lieu de cinq, selon M. Castex.

"Moins nombreux" pour Noël

Nombre de cas détectés du 7 au 13 décembre par département, pour 100.000 habitants, selon Santé publique France.

Le gouvernement redoute une saturation des hôpitaux à l'approche des fêtes, en raison notamment de personnels en congés pendant cette période.

Selon M. Castex, la rémunération des heures supplémentaires réalisées à l'hôpital sera "multipliée par deux" à compter de lundi prochain 20 décembre.

À une semaine du réveillon de Noël et deux de celui du Nouvel An, le Premier ministre a indiqué que les mairies devraient renoncer aux concerts et feux d'artifice le soir du 31 décembre, pendant lequel la consommation d'alcool sur la voie publique sera interdite.

Le président Emmanuel Macron a pour sa part annulé le déplacement qu'il devait effectuer au Mali, et M. Castex celui qu'il devait faire en Jordanie pour le jour de l'An.

Enfin, le Premier ministre a rappelé l'importance des gestes barrières avant les fêtes : "Porter le masque, éviter les embrassades, aérer régulièrement les lieux clos".

Il a également insisté sur la nécessité d'éviter les grandes tablées. Sans vouloir citer "un nombre précis", il a fait "une recommandation simple" : "Moins on est nombreux, moins on prend de risques".

"Nous devons tout faire pour éviter le recours aux mesures contraignantes que nous avons connues dans des phases antérieures", a plaidé M. Castex, en référence aux différents confinements.

Avant ces annonces, le principal syndicat de pharmaciens avait indiqué à ses adhérents que le gouvernement s'apprêtait à rembourser les autotests de dépistage du Covid entre le 20 décembre et le 2 janvier. Cette mesure n'a toutefois pas été évoquée par le Premier ministre.

Enfants : réponse lundi

Une enfant reçoit une dose du vaccin Pfizer contre le COVID-19, le 17 décembre à Paris.

Par ailleurs, la vaccination de l'ensemble des 5-11 ans se profile : le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) lui a donné son feu vert vendredi matin 17 décembre, en excluant toutefois la mise en place de toute obligation pour les enfants, y compris via un pass.

M. Castex n'a toutefois pas mentionné vendredi 17 décembre l'ouverture de la vaccination à tous les enfants de cet âge (après ceux qui sont à risque de forme grave de COVID mercredi 15 décembre). Il manque en effet l'avis de la Haute autorité de santé (HAS), qui le rendra public lundi 20 décembre à 14h00.

La vaccination des enfants, qui se ferait avec une version moins dosée du vaccin Pfizer/BioNTech, est un sujet sensible. Plus des deux tiers des parents y sont opposés, selon un sondage Elabe pour L'Express, BFMTV et SFR publié jeudi 16 décembre.

Elle fait l'objet de vifs débats scientifiques car les formes graves de COVID sont extrêmement rares dans cette tranche d'âge, alors que les vaccins peuvent avoir des effets secondaires cardiaques, certes très peu fréquents.

L'intérêt est essentiellement collectif. Une telle mesure viserait à éviter que les enfants soient les principaux vecteurs de l'épidémie.

Cette dernière continue de flamber en France, où la cinquième vague, causée par le variant Delta, bat son plein.

Vendredi 17 décembre, 58.128 nouveaux cas ont été enregistrés, après un record sans précédent depuis avril mercredi 15 décembre, plus parlante pour éviter les fluctuations quotidiennes, dépasse les 51.000.

AFP/VNA/CVN

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