>>61 cas supplémentaires confirmés à Hanoï selon le bilan actualisé au 30 juillet à midi
>>La distanciation sociale doit être associée au soin de la vie des gens
>>Le Vietnam se dote d’une nouvelle stratégie de lutte anti-coronavirus
Dans le service de soins intensifs du CHU de Saint-Pierre, à La Réunion, le 30 juillet 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Peu vaccinée et accusant une incidence de 350 cas positifs pour 100.000 habitants, La Réunion renoue avec un confinement partiel en journée "dès ce week-end", pour deux semaines, "renforcé d’un couvre-feu strict de 18h00 à 05h00", une première depuis le confinement du printemps 2020, a annoncé jeudi le préfet de La Réunion Jacques Billant.
En Martinique, un confinement sera également mis en place à partir du 30 juillet 19h00 (le 31 juillet 01h00 à Paris) pour une durée d’au moins trois semaines.
"Je pense que les autorités sont obligées de prendre des mesures drastiques... C’est dommage d’en arriver là, mais... C’est de notre faute", a considéré un passant interrogé par l’AFP dans les rues de Fort-de-France, Roger, alors que seulement 15% de la population de l’île antillaise est vaccinée.
L’annonce des nouvelles restrictions a déçu nombre de touristes: "On nous demandait d’être vaccinés pour venir déjà sur l’île. Et là, de nouveau, nous sommes confinés à un rayon de 10 km", a regretté Christelle, une métropolitaine en vacances et qui craint de "beaucoup moins profiter".
La situation s’est dégradée ces derniers jours dans nombre de territoires français d’outre-mer, qualifiée 29 juillet de "dramatique" par le Premier ministre, Jean Castex. Depuis mercredi 28 juillet, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélémy sont venus rejoindre La Réunion et la Martinique, déjà en état d’urgence sanitaire depuis le 13 juillet.
Le nombre de cas positifs y est passé de 2.241 la semaine dernière à 3.537, selon la préfecture, et le taux d’incidence de 280 cas à 995 pour 100.000 habitants.
Trois premiers patients hospitalisés en raison du COVID-19 en Martinique, où les services hospitaliers sont saturés, doivent être transférés le 30 juillet vers Paris par un vol médicalisé.
Le ministère des Armées a d’ailleurs annoncé le 30 juillet qu’il allait déployer une équipe d’une cinquantaine de militaires du Service de santé des Armées et du régiment médical de l’Armée de terre au CHU de Fort-de-France.
"Équipés de matériel médical de pointe, ils permettront de faire fonctionner cinq lits de réanimation à partir du 3 août, complétés par 5 lits supplémentaires avant la fin de la semaine prochaine", indiquent les autorités militaires.
Manifestations le 30 juillet
Des pompiers déplacent un brancard vers une tente de triage pour les patients Covid au CHU Pierre Zobda-Quitman à Fort-de-France le 30 juillet 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En métropole, où le taux d’incidence flambe notamment dans les départements touristiques, les préfets de Savoie, du Morbihan et des Côtes-d’Armor ont annoncé le 30 juillet le retour de l’obligation du port du masque, une mesure qui avait déjà été prise en Haute-Savoie, ainsi que dans des communes littorales de Loire-Atlantique, Vendée, Charente-Maritime, Gironde, des Landes ou des Pyrénées-Atlantiques.
Le nombre de personnes hospitalisées pour cause de COVID a continué de grimper le 30 juillet : les établissements en France comptait 7.363 patients (contre 6.802 sept jours auparavant), dont 1.072 dans les services de soins intensifs (contre 872 le 23 juillet). 60 personnes sont mortes du COVID en 24 heures, portant le nombre total de décès à 111.855 depuis le début de l’épidémie.
En parallèle, les contempteurs du pass sanitaire vont à nouveau se compter, samedi, lors de cortèges : plus de 150.000 manifestants sont attendus sur l’ensemble du territoire, dont plus de 10.000 à Paris, selon les autorités.
Déjà appliqué dans les lieux culturels et de loisirs depuis le 21 juillet, l’extension du pass pour les cafés, foires, salons, restaurants et trains est prévue le 9 août. Entre temps, le Conseil constitutionnel rendra sa décision sur la loi le 5 août.
Avant même l’adoption de ces mesures, leur simple annonce par le président Emmanuel Macron le 12 juillet a donné un coup d’accélérateur à la campagne de vaccination : quatre millions de primo-injections ont été effectuées au cours des 15 derniers jours, contre 6 millions entre le 11 juin et le 12 juillet.
Plus de 350.000 premières doses sont désormais injectées quotidiennement, un chiffre en constante hausse depuis l’allocution présidentielle.
La France a dépassé 27 juillet le seuil de 50% de sa population entièrement vaccinée, un niveau toutefois encore éloigné du seuil d’immunité collective évalué à environ 90% avec le nouveau variant Delta.