>>Vaccin Pfizer/BioNTech : une demande d'autorisation en urgence attendue aux États-Unis
>>L'arrivée des vaccins se précise, les États-Unis sur le qui-vive
Distribution de nourriture pour la fête de Thanksgiving, le 20 novembre 2020 à Los Angeles, en Californie. |
Dix mois seulement après le séquençage du nouveau coronavirus, cette demande marque pour le Pdg de Pfizer, Albert Bourla, "une étape cruciale" dans la quête effrénée d'un vaccin. Et une autre société américaine, Moderna, devrait faire de même très prochainement.
De quoi espérer que les premiers vaccins contre le COVID-19 puissent commencer à être distribués dès le mois de décembre aux États-Unis et dans l'Union européenne s'ils obtiennent rapidement le feu vert des autorités sanitaires concernées.
Pfizer/BioNTech et Moderna ont annoncé une efficacité de l'ordre de 95% pour leurs vaccins, dont des centaines de millions de doses ont déjà été réservées par différents gouvernements.
Autre lueur d'espoir : les personnes contaminées sont très peu susceptibles de contracter de nouveau la maladie dans les six mois suivant l'infection, selon une étude de l'université britannique d'Oxford et des hôpitaux universitaires d'Oxford présentée vendredi 20 novembre.
Un des fils Trump positif
Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 20 novembre à 11h00 GMT. |
En attendant l'arrivée des vaccins, de nouvelles restrictions sont imposées un peu partout chaque jour pour freiner la propagation du virus. Des mesures qui réveillent le souvenir douloureux du printemps, lorsque le monde s'était mis sous cloche au plus fort de la première vague de la pandémie.
La plus grande ville du Canada, Toronto, et une grande partie de sa banlieue seront placées en "confinement" à partir de lundi.
Les Nord-Irlandais seront eux confinés deux semaines supplémentaires, tandis que les pubs et restaurants de plusieurs régions écossaises ont fermé leurs portes vendredi soir pour trois semaines.
Aux États-Unis, l'épidémie est en phase "exponentielle", avec plus de 197.000 nouveaux cas et 1.800 morts sur 24 heures vendredi 20 novembre. La veille, le pays avait déploré plus de 2.200 morts en une journée, un seuil qui n'avait plus été atteint depuis des mois.
Résultat : la majeure partie de la Californie sera placée sous un couvre-feu nocturne pendant un mois; New York a refermé ses écoles, malgré le mécontentement de nombreux parents, et les Américains ont été invités à s'abstenir de voyager pour la grande fête familiale de Thanksgiving jeudi prochain.
Parmi les Américains récemment infectés figure Donald Trump Jr, l'un des fils de Donald Trump, lui-même déjà touché par le COVID-19 début octobre avec sa femme Melania.
Amendes et couvre-feu en Inde
Un marché à Chennai (ex-Madras), dans le Sud de l'Inde, le 20 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Plus de 56,8 millions de cas et 1,36 million de morts ont été officiellement recensés dans le monde depuis le début de la pandémie, selon un bilan établi vendredi 20 novembre par l'AFP.
Parmi les pays les plus touchés, l'Inde a franchi la barre des neuf millions de cas, et déplore officiellement plus de 132.000 morts. Des chiffres largement sous-évalués, estiment de nombreux experts.
Les attroupements dus à la fête de Diwali samedi dernier y ont provoqué une reprise inquiétante des contagions.
Après un confinement très strict en mars puis une levée progressive, des restrictions commencent à être réintroduites dans le pays.
À New Dehli, les autorités ont décidé de quadrupler l'amende infligée à ceux qui ne portent pas le masque, tandis que celles d'Ahmedabad, principale ville de l'Etat du Gujarat, ont imposé à partir de vendredi 20 novembre un couvre-feu nocturne pour une durée indéfinie, doublé d'un confinement total ce week-end.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé vendredi 20 novembre de ne pas administrer de remdesivir aux malades du COVID-19 hospitalisés. Ce médicament, très cher et comportant d'importants effets secondaires, n'évite ni des morts, ni des formes graves de la maladie, a-t-elle déclaré.
L'OMS s'est par ailleurs félicitée d'une baisse des cas hebdomadaires en Europe la semaine dernière, mais les décès ont continué d'augmenter et la prudence reste de mise.
Pic probablement franchi en France
La Suède, qui a mené une stratégie moins stricte qu'ailleurs sur le Vieux Continent, a enregistré vendredi 20 novembre un nouveau record quotidien de contaminations.
Le chef de l'Église orthodoxe de Serbie, le patriarche Irinej, est décédé des suites du COVID-19, trois semaines après avoir célébré les funérailles du chef de cette Église au Monténégro.
Des campagnes massives de dépistage vont être menées en Autriche, qui a commandé sept millions de tests antigéniques, et dans le Sud-Tyrol, région autonome de l'extrême nord de l'Italie.
En France, le pic de la seconde vague a vraisemblablement été franchi, ont fait savoir les autorités sanitaires, un responsable évoquant même une "sortie du tunnel" avec l'arrivée prochaine des vaccins.
Une bouffée d'air dont aura besoin le secteur aérien, plongé par la pandémie dans une crise historique.
L'Association internationale du transport aérien, qui tient à partir de lundi 23 novembre par visioconférence sa 76e Assemblée générale, évalue la baisse du trafic cette année à 66% et considère que le trafic aérien mondial ne retrouvera pas son niveau de 2019 avant 2024.