>>Coupe de France : Monaco n'a pas tremblé pour rejoindre Paris en finale
>>Coupe de France : le PSG et Monaco rejoignent le dernier carré
Le défenseur brésilien du Paris-SG, Marquinhos, brandit le trophée de la Coupe de France après la victoire de son équipe en finale contre Monaco, au Stade de France, le 19 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le club de la capitale a attendu la réouverture des terrasses pour prendre une coupe, au terme d'une soirée joyeuse qui a emporté le placide Mauricio Pochettino.
"On travaille tous les jours pour ce type d'émotions. Chaque titre compte pour aller vers l'histoire", a savouré Kylian Mbappé, buteur pour le 2-0, au micro de France 2.
L'image de la célébration restera dans le livre de souvenirs de 2020/21, tout comme celle du Trophée des champions soulevé en janvier, mais aujourd'hui le PSG ne sait pas encore où le classer.
Tout dépendra de la dernière journée de Ligue 1 dimanche 23 mai, qu'il aborde avec un point de retard sur le leader Lille. Un sacre des Nordistes, ajouté à l'élimination en demi-finale de Ligue des champions, ferait tache.
Mais avant d'aller à Brest, les coéquipiers de Marquinhos gardent le droit d'y croire, eux qui ont pris l'habitude d'être performants quand ils sont au pied du mur.
Leur succès contre Monaco l'illustre bien : sans Neymar ni Presnel Kimpembe, suspendus, sans Marco Verratti, blessé à un genou, face à la meilleure équipe du pays de l'année 2021, les Parisiens ont réussi le match qu'il fallait.
Icardi buteur
Certes dans un style peu flamboyant, mais solide et réaliste, ils ont bénéficié d'un cadeau monégasque pour débloquer la rencontre.
L'attaquant argentin Mauro Icardi ouvre le score pour le Paris-SG lors de la finale de la Coupe de France contre Monaco, au Stade de France, le 19 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mbappé a profité d'un contrôle raté d'Axel Disasi, à 15 mètres de son but, pour récupérer la balle et servir Mauro Icardi, qui l'a poussée dans la cage vide (19e).
Une action symbolique : si Neymar et Mbappé incarnent le PSG spectaculaire que le club vend à ses fans, celui du "Goleador" lui sied aussi quand il s'agit de décrire cette saison.
Le "Goleador" a souvent été blessé ou hors de forme, mais il a été décisif à chaque finale, ayant déjà ouvert le score au Trophée des champions contre l'OM (2-1), à l'image d'une équipe qui n'a que trop rarement séduit par son jeu, mais qui a souvent répondu présent quand cela comptait.
Le reste de son match ? Il ne s'est créé aucune autre occasion... mais derrière, Keylor Navas, Marquinhos ou Danilo ont veillé, avec une solidarité qui a rappelé le printemps européen du PSG, contre le Barça ou le Bayern.
Avec une telle défense, constante - un point important pour des Parisiens qui dernièrement connaissaient des chutes de rythme en seconde période -, Mbappé n'a pas eu à forcer...
Mais il a marqué (81e) pour tuer le match, lancé par Angel Di Maria. Un sang-froid qui caractérise bien les trois derniers mois de l'ancien Monégasque, en passe de boucler l'exercice le plus prolifique de sa carrière (41 buts toutes compétitions confondues).
En face, son futur coéquipier chez les Bleus à l'Euro Wissam Ben Yedder, remplacé dès la 60e minutes, a symbolisé l'impuissance de l'ASM qui a monopolisé le ballon, après l'ouverture du score, sans concrétiser.
Monaco impuissant
Kevin Volland (25e, 39e), Aleksandr Golovin (39e), Krépin Diatta (70e) ou Aurélien Tchouaméni (78e) ont bien tenté, Gelson Martins aussi (69e), mais la frappe vicieuse du Portugais a trouvé la barre de Navas.
Monaco devra attendre encore pour soulever un trophée qui lui échappe depuis 1991. L'apprentissage se poursuit pour la jeune troupe entraînée par Niko Kovac, qui n'a pas tout perdu non plus.
Un succès à Lens dimanche permettra au club du Rocher de prendre la troisième place synonyme de Ligue des champions, une nouvelle étape pour la progression des prometteurs Tchouaméni (21 ans) ou Youssouf Fofana (22 ans).
"Il y a de la frustration. Maintenant on va apprendre et on espère que dans les prochaines saisons on arrivera à remporter des trophées", a expliqué Tchouaméni.
L'expérience de l'Europe, Paris connaît déjà, et cela s'est vu au Stade de France. Le PSG, d'une efficacité chirurgicale, aurait même pu en marquer un troisième, avec Mbappé qui a trouvé la barre (80e).
Avec sa 14e Coupe de France, record de la compétition, le club de la capitale échappe au scénario catastrophe de la saison blanche. Et s'il n'est pas champion dimanche 23 mai, il a au moins posé les fondations pour la saison prochaine.
AFP/VNA/CVN