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Le sprinteur slovaque Peter Sagan sur le podium de la 10e étape du Tour d'Italie à Foligno, le 17 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Deux sprints ont animé cette étape de transition, à la veille de la journée de repos. Le premier a concerné les favoris à 18 kilomètres de l'arrivée, au bénéfice d'Evenepoel qui a grignoté une seconde au porteur du maillot rose. Le second s'est joué entre les sprinteurs rescapés d'un parcours vallonné sur les routes de la verte Ombrie, dans le centre de la péninsule.
"Je voudrais remercier tous mes équipiers, ils ont fait un travail remarquable". La phrase récurrente des vainqueurs est cette fois pleinement justifiée tant les hommes de l'équipe Bora (Fabbro et Aleotti surtout) se sont dépensés pour distancer les rivaux habituels de Sagan avant les 40 derniers kilomètres.
Débarrassé de plusieurs de ses adversaires (Groenewegen, Merlier, Nizzolo), découragés par l'allure rapide, Sagan a dû toutefois négocier un final tortueux dans Foligno, la ville de l'Ombrie où fut imprimé au XVe siècle le premier livre en langue italienne, la Divine Comédie de Dante.
Le Colombien Juan Sebastian Molano, en tête dans le dernier virage aux 250 mètres, a cru lancer le sprint pour son compatriote Fernando Gaviria. Mais c'est le Slovaque qui a surgi dans son sillage pour s'imposer dans la 10e étape, tout comme l'année passée lors de sa première participation au Giro, et revêtir le maillot cyclamen du classement par points.
"J'ai manqué un peu de chance jusqu'à présent", a estimé l'ex-triple champion du monde, qui compte désormais 117 victoires à son palmarès. À Termoli, vendredi dernier, il avait été coincé le long des barrières dans un sprint dominé par Caleb Ewan.
Ewan se justifie
Le sprinteur de Lotto-Soudal Caleb Ewan, au départ de la 8e étape du Tour d'Italie à Foggia, le 15 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Entre-temps, l'Australien a quitté le Giro par la petite porte alors qu'il portait le maillot cyclamen. Pour des douleurs à un genou, selon l'explication de son équipe Lotto.
L'abandon d'Ewan, qui n'a jamais terminé le Tour d'Italie lors de ses quatre participations depuis 2016, a été fustigé par Eddy Merckx. "Son abandon est un manque total de professionnalisme et de respect pour le Giro", a cinglé la légende belge dans le journal Het Nieuwsblad.
L'Australien, dont le grand objectif de l'année consiste à gagner une étape dans les trois grands tours (Giro, Tour de France, Vuelta), s'est justifié lundi 17 mai sur son compte Twitter : "Une fois que la douleur sera complètement partie, je reprendrai mon entraînement pour me préparer pour le Tour. Je suis désolé que des gens pensent que j'ai manqué de respect à la course. Si vous aviez vu mon travail et mon engagement pour honorer le Giro, je suis sûr que vous penseriez différemment. Je suis plus déçu que quiconque."
Dans la course, Bernal et Evenepoel, le premier à se placer en position, se sont employés pour les bonifications d'un sprint intermédiaire (3, 2 et 1 sec aux trois premiers). À ce jeu, le Belge a devancé le Colombien avant que les deux favoris de la course, prodigues de leurs efforts dans une course de longue haleine, se serrent la main après ce coup de chaud dans la petite cité de Campello sul Clitunno, près de Spolète.
"Je n'ai pris qu'une seconde mais cela ne m'a pris aucun effort", a assuré Bernal, nanti d'une avance de 14 secondes au classement pour la première journée de repos programmée mardi 18 mai.