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L'équipe de France de tennis lors des demi-finales de Coupe Davis face à l'Espagne, le 14 septembre à Villeneuve-d'Ascqa. |
L'équipe de France de tennis lors des demi-finales de Coupe Davis face à l'Espagne, le 14 septembre à Villeneuve-d'Ascqa. Photo: AFP/VNA/CVN |
Sur le papier, cette journée ne devait pas être aussi simple pour l'équipe de France, face à des joueurs très proches voire même meilleurs que les Tricolores. Si elle ne l'a pas été tant que ça, le résultat est là.
Et la perspective d'une deuxième finale consécutive de Coupe Davis, la dernière dans cette formule, qui plus est en France (ce qui sera le cas si la Croatie, qui mène 2-0 face aux États-Unis l'emporte dans l'autre demi-finale), a pris d'un coup une forme bien plus précise.
D'abord grâce au baptême du feu réussi de Benoît Paire (56e). Lui qui à 29 ans n'avait jamais joué une rencontre de Coupe Davis et qui affrontait un joueur, Pablo Carreno Busta, mieux classé que lui (21e), a non seulement gagné, mais il y a ajouté l'art et la manière.
"J'ai vraiment kiffé"
Benoît Paire, vainqueur de Pablo Carreno Busta en demi-finale de Coupe Davis, le 14 septembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Certes son adversaire n'était pas à 100%, diminué par une blessure au genou qui s'est réveillée au début du deuxième set. Mais l'Avignonnais a su répondre et renverser un début de partie pas vraiment en sa faveur.
Son début de match n'augurait effectivement pas un tel déroulé. Stressé, lâché par son service (9 double fautes dans le premier set), et aussi parfois par son coup droit, il s'est vite trouvé mené. Et puis la magie s'est mise en branle. Une balle de set sauvée à 5-3, une autre à 5-4, et Benoit Paire a changé de dimension, porté par un public qui n'attendait que ça.
"J'ai vraiment kiffé aujourd'hui. J'ai pris du plaisir et j'avais des choses à prouver", a-t-il résumé. Depuis son exclusion des JO de Rio en 2016, Paire n'avait pas renfilé le maillot de l'équipe de France. Et cela lui tenait à cœur. "Ça n'a pas été simple depuis les Jeux olympiques", a-t-il reconnu.
"Pour moi, c'est la plus grande émotion que j'aie ressentie sur un court de tennis (...). J'avais juste envie de montrer à tout le monde que j'étais capable de bien me comporter, de me battre jusqu'au bout, de ne rien lâcher", a-t-il reconnu. Mission accomplie. Un match qui pourrait avoir un effet bénéfique sur ce joueur à part.
La victoire de Lucas Pouille n'a en revanche pas épousé la même physionomie. Mais elle pourrait peut-être avoir les mêmes vertus dans le futur.
Le Nordiste traverse depuis des mois une période compliquée. Et son adversaire du jour n'avait rien d'une promenade de santé (il était mené 3-1 avant ce match, ndlr). Mais le Nordiste, dans cette salle qu'il affectionne tant, là où il a remporté la finale de la Coupe Davis la saison dernière, a su puiser dans ses ressources et se faire violence.
Avec 87 fautes directes au compteur, il s'est énormément compliqué la tâche. Mais son mérité est de ne jamais avoir lâché, pour conclure sur sa 3e balle de match. "Lucas a été la chercher très, très loin au fond de lui", a résumé le capitaine des Bleus Yannick Noah.