>>Les secouristes cherchent des survivants après la coulée de boue au Japon
>>Inondations et glissements de terrain : le Centre crie au secours
Les recherches de survivants se poursuivent le 5 juillet après une coulée de boue meurtrière à Atami au Japon. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des soldats et des secouristes utilisaient des perches spéciales et des pelleteuses pour progresser au milieu de la boue et dégager des montagnes de débris.
La mort de trois personnes a été confirmée jusqu'à présent, mais il s'agit d'un bilan très provisoire.
Une vingtaine de personnes sont officiellement portées disparues. Cependant, plus de 48 heures après le glissement de terrain, les responsables locaux peinaient toujours à localiser plusieurs dizaines d'autres personnes, sur 215 résidents qui étaient censés se trouver dans le secteur au moment de la catastrophe.
"Le nombre de personnes dont nous sommes sans nouvelles a été ramené maintenant à 80", contre 113 auparavant, a déclaré lundi 5 juillet Hiroki Onuma, un porte-parole de la gestion des catastrophes à Atami.
"Nous travaillons dur pour consolider les chiffres aussi vite que possible", a ajouté ce porte-parole.
Lors d'une conférence de presse dimanche soir 4 juillet, le maire d'Atami, Sakae Saito, avait expliqué que la vingtaine de personnes officiellement portées disparues était "un chiffre basé sur des informations envoyées à la localité au stade initial de la catastrophe" et donc susceptible d'évoluer.
Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a confirmé lundi 5 juillet les incertitudes sur le bilan, l'accent étant mis sur la recherche de survivants.
"Le gouvernement national, en collaboration avec les autorités municipales, va vérifier (combien) de personnes sont portées disparues", a déclaré M. Suga.
Les secouristes "font de leur mieux pour sauver autant de personnes que possible, le plus rapidement possible", a insisté le Premier ministre.
Paysage de désolation
Environ 130 maisons et autres bâtiments ont été détruits ou endommagés lorsque l'énorme coulée de boue a balayé une zone résidentielle d'Atami samedi 3 juillet en milieu de matinée, laissant un paysage de désolation avec des maisons éventrées, des voitures renversées et des amas de débris dans un immense bourbier.
Des militaires japonais participent aux opérations de recherche dans la coulée de boue d'Atami, le 5 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les recherches ont repris lundi matin 5 juillet dès 6h00 (dimanche 21h00 GMT), avec la participation de secouristes, policiers et soldats à cet effort parfois perturbé par la pluie.
Atami, station balnéaire à flanc de montagne située à environ 90 km au Sud-Ouest de Tokyo, avait reçu vendredi 2 juillet et samedi 3 juillet 313 mm de pluie en 48 heures, alors qu'elle enregistre en moyenne chaque année 242 mm pour l'ensemble du mois de juillet.
De fortes précipitations devaient se poursuivre lundi 5 juillet dans le département de Shizuoka, où se trouve Atami, ainsi qu'à d'autres endroits du Japon, selon l'agence météorologique nationale, prévenant que d'autres glissements de terrain pourraient se produire.
Des consignes d'évacuation (non obligatoires) concernaient 35.700 personnes lundi 5 juillet dans le pays, essentiellement dans le département de Shizuoka.
Une grande partie du Japon est actuellement en pleine saison des pluies, ce qui provoque souvent inondations et glissements de terrain.
Selon des scientifiques, le phénomène est accentué par le changement climatique car une atmosphère plus chaude retient davantage d'eau, accroissant le risque et l'intensité de précipitations extrêmes.
L'archipel nippon est de plus en plus confronté ces dernières années à des inondations record assorties de glissements de terrain, avec souvent un lourd bilan humain.
Début juillet 2018, de terribles crues dans l'Ouest du Japon avaient ainsi causé plus de 200 morts. Deux ans plus tard à la même saison, des inondations record dans le Sud-Ouest du pays avaient fait plus de 80 morts et disparus.
AFP/VNA/CVN