>>Guterres appelle à un retour immédiat des produits alimentaires russes sur le marché
>>La FAO met en garde contre une augmentation "désastreuse" de la faim
L'Agropole Nord contribue à assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays ainsi que les conditions de vie de la population. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans le Nord du Côte d'Ivoire, le projet dit Pôle agro-industriel ou Agropole Nord, d'un coût de 167 milliards de francs CFA (257 millions d'USD) a ainsi officiellement été lancé par le Premier ministre Patrick Achi à Sinématiali (590km d'Abidjan).
Le projet, dont les travaux dureront quatre ans, va cibler les filières mangue, oignon, anacarde, karité, riz, maïs, maraîchers, viande et aquaculture. Il prévoit la création de 300 PME, des programmes d'incubation de 1.000 jeunes qui devraient permettre de toucher directement plus de 400.000 autres et plus de 1,2 million d'Ivoiriens indirectement.
Concrètement, Agropole Nord comprend notamment l'aménagement d'un agro-parc de 100 ha, la création d'une unité de transformation et de conditionnement de la mangue, ainsi que la réhabilitation de six barrages hydro-agricoles et de 55 étangs piscicoles.
Pour M. Achi, le lancement d'Agropole Nord constitue une avancée majeure pour le dynamisme de l'agriculture ivoirienne, le rétablissement de la souveraineté alimentaire du pays et la croissance des régions septentrionales. "Les agropoles intègrent les enjeux de production agricole, l'irrigation, les sujets de la mécanisation agricole, la commercialisation et la valorisation des produits agricoles sur place, tout en prenant en compte la réalisation des services sociaux de base (l'accès à l'eau, à l'électricité, à la santé et à l'éducation)", a-t-il détaillé.
À l'en croire, il s'agit pour le gouvernement de développer un "écosystème global" qui réduise les importations et améliore la valeur ajoutée des productions agricoles, la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays et les conditions de vie de la population.
Au total, neuf agropoles sont prévus dans toutes les régions du pays. Le premier a été lancé en 2018 à Yamoussoukro (Centre), pour un coût de 80 milliards de FCFA (123 millions d'USD), en vue d'améliorer la production de manioc.