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Le circuit du GP de Chine à Shanghaï, le 14 avril 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un grand "trou" vient s'ajouter au programme entre le Grand Prix (GP) du Vietnam le 5 avril et celui des Pays-Bas le 3 mai. Et aucune autre date n'a encore été décidée pour recaser l'épreuve chinoise.
La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a annoncé le report en soulignant que cette décision a été prise à la demande des organisateurs du Grand Prix et des autorités sportives chinoises. "La santé et la sécurité des équipes de F1, des participants au championnat du monde et des fans demeurent la préoccupation principale", a souligné la Fédération, basée à Paris.
Le GP de Chine devait être la 4e épreuve du championnat du monde de F1 qui débutera le 15 mars par le GP d'Australie, à Melbourne, lui-même suivi du GP de Bahrein le 22 mars et de celui du Vietnam, ce pays étant pour la première fois hôte d'une épreuve de F1.
La FIA a précisé étudier avec le promoteur, les responsables de la F1 et les autorités chinoises "la possibilité d'une date alternative pour le Grand Prix plus tard dans l'année et en fonction de l'évolution de la situation".
Le Covid-19 a déjà fait plus de 1.100 morts en Chine où ont eu lieu la quasi-totalité des décès dans la province du Hubei, berceau de la contagion, dont Wuhan est la capitale. Le GP devait lui avoir lieu à Shanghaï, à plus de 800 kilomètres à l'ouest de Wuhan.
En dehors de la Chine, y compris les régions autonomes de Macao et de Hong Kong, près de 500 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires.
Le "cirque" de la F1 avec ses 20 voitures engagées, les membres des écuries, les sponsors et les médias, déplace sur chaque course plusieurs milliers de personnes qui se seraient ainsi retrouvées exposées à un risque de contagion.
La Chine, marché important pour la F1
Mais la Chine offre également une plate-forme de choix pour les intérêts commerciaux de ce sport.
"J'aimerais beaucoup que nous puissions aller en Chine. Ne pas y aller sera très dommage et les tribunes étaient remplies l'an dernier", avait souligné lundi le responsable de l'équipe Mercedes de F1, Toto Wolff, en présentant les couleurs de la nouvelle monoplace pour la saison 2020.
"La Chine commence à être un marché très important en terme de fans et ne pas y aller ne serait pas génial pour les fans et nous-mêmes. Mais la santé prime", avait-il constaté.
La F1 n'est pas le seul sport mécanique qui pâtit des conséquences du Covid-19. L'épreuve du championnat de Formule E (pour électrique) prévu le 21 mars à Sanya, sur l'île chinoise de Hainan, avait été annulé au début du mois.
Le report du GP de Chine ne devrait toutefois pas faire que des malheureux. Plusieurs voix se sont élevées récemment dans le monde de la F1 pour contester l'augmentation régulière du nombre de courses inscrites au calendrier. Les 22 épreuves initialement prévues en 2020 constituaient un record, après les 21 l'an passé ainsi qu'en 2018, 20 en 2017 et 2016 et 19 en 2015.
Le promoteur américain de la F1, Liberty Media, a laissé entendre qu'il pourrait aller jusqu'à 25 épreuves par an.
Une "trêve estivale" de quatre semaines est toutefois observée par le championnat, cette année entre les GP de Hongrie le 2 août et le GP de Belgique le 30 août.
- Australie : 15 Mars (Melbourne)
- Bahreïn : 22 Mars (Sakhir)
- Vietnam : 5 avril (Hanoï)
- Pays-Bas : 3 mai (Zandvoort)
- Espagne : 10 mai (Barcelone)
- Monaco : 24 mai
- Azerbaïdjan : 7 juin (Bakou)
- Canada : 14 juin (Montreal)
- France : 28 juin (Le Castellet)
- Autriche : 5 juillet (Spielberg)
- Grande-Bretagne : 19 juillet (Silverstone)
- Hongrie : 2 aout (Budapest)
- Belgique : 30 août (Spa)
- Italie : 6 septembre (Monza)
- Singapour : 20 septembre
- Russie : 27 septembre (Sotchi)
- Japon : 11 octobre (Suzuka)
- États-Unis : 25 octobre (Austin)
- 1er novembre : Mexique (Mexico)
- 15 novembre : Brésil (Sao Paulo)
- 29 novembre : UAE (Abou Dhabi)