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Coronavirus : la situation par département. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour célébrer la Journée internationale des travailleurs, quelques rassemblements rapides ont eu lieu à Paris, Orléans, Toulouse, Grenoble, mais les initiatives des syndicats et associations se sont concentrées sur les réseaux sociaux. Le président Emmanuel Macron a salué "l'esprit du 1er mai". "C'est grâce au travail, célébré ce jour, que la Nation tient", a-t-il déclaré, en assurant que les Français retrouveront des "1er mai heureux".
Un discours accueilli fraîchement par les syndicats, le numéro un de la CFDT Laurent Berger, dénonçant la "seule logique budgétaire" et son homologue de la CGT, Philippe Martinez, appelant l'exécutif à "passer aux actes". En ligne de mire, les personnels de santé, les salariés du commerce, de l'agroalimentaire, du paramédical, du social, de l'entretien, les agents du service public, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus.
Masquée devant la statue de Jeanne d'Arc pour le 1er mai du RN, Marine Le Pen, a estimé quant à elle que "dès aujourd'hui tout le monde devrait porter un masque dans l'espace public". Des masques dont le prix sera plafonné à 95 centimes d'euro l'unité pour la version chirurgicale en papier et à usage unique mais pas pour la version en tissu, a annoncé la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, Agnès Pannier-Runacher.
À partir de lundi 4 mai, les masques seront disponibles dans la grande distribution et l'importance de leurs stocks a indigné les professionnels de santé qui ont déploré "une surenchère de l’indécence" dans un texte cinglant. Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, s'est dit également "écœuré", appelant à la "réquisition de toute l'industrie textile pour que chaque personne ait accès gratuitement à un masque".
"Pas de stocks cachés"
Des accusations jugées "diffamatoires" par les distributeurs qui assurent qu'"il n’y a pas de stocks cachés". Une déclaration reprise par le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. "À un moment donné, il faut déconfiner, qu'on déconfine demain ou dans un mois, on prend un petit risque", a jugé sur RTL, Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Bichat.
"Il est très important qu'un certain nombre de prérequis, les tests, les masques, la distanciation, aient été identifiés", "le risque si on est prêt, si on a des prérequis, est faible", a estimé le médecin lui-même victime du virus. Il a par ailleurs regretté dans Le Monde le manque de coopération entre les États européens pour un vaste essai clinique prévu sur 3.200 patients. "Chaque pays a travaillé pour lui et on a beaucoup de mal à coopérer", a-t-il regretté.
Le coronavirus a tué depuis le 1er mars 24.594 personnes, dont 218 au cours des dernières 24 heures. La tension dans les services de réanimation s'est encore un peu allégée avec 141 personnes en moins, a fait valoir le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. Il a présenté de nouvelles cartes provisoires en vue du déconfinement, après les premières moutures dévoilées jeudi 30 avril par le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui contenaient des erreurs de comptage.
Marine Le Pen (RN) et Jordan Bardella, masqués, déposent une gerbe à la statue de Jeanne d'Arc, le 1er mai à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ces cartes provisoires classent des départements en rouge, orange et vert selon l'état de l'épidémie et des services de réanimation. La nouvelle carte qui fait la synthèse des deux indicateurs comporte désormais 32 départements rouges (contre 35 jeudi 30 avril), 28 oranges (contre 30) et 41 verts (contre 36), a précisé la Direction générale de la santé. Les Départements du Lot et de la Haute-Corse ont notamment été reclassés du rouge ou vert, après des erreurs das la remontée des données pour la première mouture de la carte dévoilée jeudi 30 avril. Le Tarn est passé de l'orange au vert, tout comme la Dordogne.
Réouverture des écoles ?
La carte sera mise à jour quotidiennement jusqu'au 7 mai où ne resteront que deux catégories, vert et rouge, qui détermineront le niveau de relâchement des restrictions à partir du déconfinement prévu le 11 mai. "L'objectif est bien d'aller vers le bicolore", a rappelé M. Salomon.
Dans les départements en vert, une moindre présence du virus permettra d'organiser un déconfinement plus large, avec notamment l'ouverture des parcs et jardins ou la reprise du collège. La "majorité des écoles" maternelles et primaires rouvrira le 11 mai, a affirmé Jean-Michel Blanquer au Figaro, avec un maximum de 15 enfants par classe.
Pourtant à Paris, la réouverture des écoles sera réservée dans un premier temps aux enfants de certaines professions (personnels de santé, transports publics, etc.), de familles monoparentales et les élèves décrocheurs, indiqué l'adjoint de la mairie en charge de l'éducation, Patrick Bloche. En Bretagne, les appels se multiplient pour un accès raisonné aux plages dès le 11 mai. Emmanuel Macron a prévenu vendredi 1er mai que le 11 mai serait "une étape importante" mais pas le passage "à une vie normale".
AFP/VNA/CVN